Le Sénégal a hérité hier de la présidence du groupe des pays moins avancés (LDC Group) dans les négociations sur le climat. A cet effet, Madeleine Diouf Sarr, chef de la Division changements climatiques au ministère de l’Environnement et du Développement durable, représentera le Sénégal et les PMA pour suivre les promesses et autres décisions de cette COP26 qui prend fin aujourd’hui après 2 semaines de discussions.
Que peut-on retenir de cette 26e Conférence des Nations-Unies sur le climat qui prend fin aujourd'hui ? Beaucoup de discours et promesses ont été encore faits durant ces deux (2) dernières semaines et des pays désignés«grands pollueurs» comme la Chine et la Russie ont dû boycotter le Sommet. Mais aujourd'hui, en clôture de cette 26e session de la Conférence des parties, l’espoir des Pays moins avancés est placé sur le Sénégal qui devra assurer le suivi des négociations jusqu’au prochain sommet sur le climat. Et l’on sait que concernant ces négociations, le Groupe des PMA composé des 47 pays les plus pauvres du monde contribue le moins aux changements climatiques, mais souffre de manière disproportionnée de ses impacts toujours croissants. C’est pourquoi le Sénégal, représenté par Madame Madeleine Diouf Sarr,chef de la Division changement climatique au ministère de l’Environnement et du Développement durable, aura la charge de suivre de près l’application des promesses faites durant ce sommet, mais aussi plaider pour une possibilité de transition énergétique pour les pays en développement.
Le Sénégal demande une subvention de 13 milliards de dollars pour réduire ses émissions de 29% d’ici 2030
Le Sénégal a été pleinement engagé dans les négociations sur le climat. Avec une diminution de ses émissions de 7% d’ici 2030. La délégation du Sénégal a aussi précisé que cette cible pourrait être quadruplée si elle bénéficie du support des partenaires internationaux d’un montant de 13 milliards de dollars, a fait savoir Mme Diouf Sarr lors de l’atelier sur le financement des ambitions nationales sur le climat à Glasgow. Dans ses projections, le Sénégal compte sur des efforts plus accentués orientés vers le secteur des énergies, de l’agriculture,la foresterie et autres utilisations des terres, mais aussi vers le secteur des transports. D’autres ambitions d’adaptation et de lutte contre les changements climatiques ont aussi été citées par la délégation et devront prendre en charge l’érosion côtière et d’autres secteurs de la santé, de l’eau et de de la pêche. Toutefois, le Sénégal, avec 48% des émissions de gaz provenant du secteur des énergies, se projette déjà vers la production et l’exportation du pétrole et du gaz en 2023. Un projet qui sera suivi de près par les services internationaux de protection du climat. Ce qui implique pour notre pays de fournir un peu plus d’assurances aux institutions financières pour un décaissement des fonds nécessaires par la Banque mondiale et du Green Climate Fund des Nations-Unies.
Ahmadou Ben Cheikh KANE
(Correspondant permanent aux Usa)