La Sénégalaise des eaux n’a pas fini d’avoir mauvaise presse avec les difficultés tous azimuts qui l’assaillent. En plus déjà de Touba qui lui garde une dent, à cause de la mauvaise qualité de l’approvisionnement en eau qui a failli saborder l’organisation de la 123e édition du Magal, Tivaouane qui allait de peu cracher sur un approvisionnement, avant-hier, à l’occasion du Crd, la Sde est aussi acculée par les syndicats du secteur. Ces derniers menacent tout simplement de déposer un préavis de grève. En conférence de presse, hier, à la maison des travailleurs Iba Ndiaye Diadji, l’ensemble des secrétaires généraux du cadre unitaire qui regroupe Elimane Diouf du Sat-Sde, Baba Ngom du Sutes, Momar Sy du Sntec, Mbaye Diagne d’Utis et Bouna Dème du Sdte disent qu’ils déposeront sous peu un préavis de grève sur la table de la Direction. A l’origine de cette situation, les travailleurs disent que voilà un mois jour pour jour qu’ils avaient écrit et déposé un mémorandum sur la table de la Direction avec ampliations au chef du gouvernement, à l’Assemblée nationale, au Conseil économique social et environnemental, pour faire part de leurs préoccupations quant à la prochaine privatisation de la société. Et jusqu’à hier, rien de concret n’a été dit par la Direction. «Cette conférence de presse marque le lancement de la 2e phase du plan d’actions des syndicats et travailleurs de la Sde, pour la prise en compte de leurs préoccupations dans la nouvelle réforme en cours du sous-secteur de l’hydraulique urbaine», a dit Elimane Diouf.
En effet, lors d’une rencontre avec le secrétaire général du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, le 28 septembre dernier et sur leur propre demande, il a été décidé qu’ils déposent rapidement leur mémorandum afin que des négociations puissent démarrer. Ce qu’ils ont fait ! Seulement, depuis, rien. «Nous sommes au regret de constater qu’aucune réaction de la tutelle n’est notée. Le ministère de l’Hydraulique poursuit son programme d’exclusion des syndicats de ce processus, alors que les travailleurs restent les véritables acteurs dans l’atteinte des performances pour la réussite de la nouvelle réforme. Nous dénonçons cette position du ministre et appelons à l’intervention du président de la République pour que s’ouvrent des négociations sur notre mémorandum», déclarent-ils.
Ils exigent la mise en place d’une autorité de régulation autonome et l’augmentation de leur part du capital de 5 à 15%
Un autre point sur lequel ils en appellent à l’intervention du président de la République et des autorités gouvernementales, c’est l’augmentation de leur part du capital qui était de quelque 5% à 15%. «La réforme de 1996 avait octroyé au personnel 5% de part dans le capital de Sde. Nous les avons effectivement pris, dans le cadre d’un fond commun de placement. Mais la nouvelle dynamique qui concerne la réforme aujourd’hui, fait croire que les travailleurs peuvent aspirer à plus. Aujourd’hui, nous avons réclamé 15 % dans le capital de la nouvelle société. Et nous pensons aussi qu’en détenant cette part de capital, les travailleurs doivent être représentés dans le Conseil d’administration. Ce qui n’était pas le cas avec les 5 % que nous avions dans la première réforme de 96». En outre, ils souhaitent également, est que l’Etat aille vers la création d’une autorité autonome de régulation du secteur de l’hydraulique. «Il faudrait mettre en place une autorité de régulation autonome comme cela se fait dans le secteur de l’électricité, comme cela se fait dans le secteur des télécommunications. Pour nous, ça permettra d’apaiser au moins les relations de travail entre les différents acteurs».
Madou MBODJ
ENCADRE
SITUATION INTERNE
Les accords validés depuis l’année dernière ne connaissent toujours pas un début d’exécution
Les travailleurs sont aussi revenus sur la situation en interne, notamment les points d’accord qui ont été validés depuis l’année dernière mais qui ne connaissent pas encore un début d’application. Et c’est pour expliquer qu’ils «constatent un retard dans la mise en application des accords en interne avec la Sde sur l’assurance maladie complémentaire, le fonds habitat, le Fonds commun de placement, entre autres points». La coordination des secrétaires généraux a déposé une plateforme revendicative unitaire et exigerait l’ouverture rapide de négociations avec la Direction générale. Sur un autre plan, ils informent que la Direction a répondu à la correspondance qui lui a été adressée. Mais, même si la Direction a répondu à leur missive, elle n’a pas dissipée leurs craintes, parce que sur chaque point, spécifiquement, ils avaient dit ce qu’ils attendaient de la Direction. En lieu et place de réponses claires et nettes, ce sont des généralités qui leur ont été servies par la Direction. De quoi faire dire à Elimane Diouf qui animait la conférence de presse que la première phase de leur plan d’action a été bouclée, qu’ils abordaient maintenant le deuxième. Si d’ici les semaines à venir, ils ne sont pas invités par les autorités à discuter, ils déposeront un préavis de grève.
En effet, lors d’une rencontre avec le secrétaire général du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, le 28 septembre dernier et sur leur propre demande, il a été décidé qu’ils déposent rapidement leur mémorandum afin que des négociations puissent démarrer. Ce qu’ils ont fait ! Seulement, depuis, rien. «Nous sommes au regret de constater qu’aucune réaction de la tutelle n’est notée. Le ministère de l’Hydraulique poursuit son programme d’exclusion des syndicats de ce processus, alors que les travailleurs restent les véritables acteurs dans l’atteinte des performances pour la réussite de la nouvelle réforme. Nous dénonçons cette position du ministre et appelons à l’intervention du président de la République pour que s’ouvrent des négociations sur notre mémorandum», déclarent-ils.
Ils exigent la mise en place d’une autorité de régulation autonome et l’augmentation de leur part du capital de 5 à 15%
Un autre point sur lequel ils en appellent à l’intervention du président de la République et des autorités gouvernementales, c’est l’augmentation de leur part du capital qui était de quelque 5% à 15%. «La réforme de 1996 avait octroyé au personnel 5% de part dans le capital de Sde. Nous les avons effectivement pris, dans le cadre d’un fond commun de placement. Mais la nouvelle dynamique qui concerne la réforme aujourd’hui, fait croire que les travailleurs peuvent aspirer à plus. Aujourd’hui, nous avons réclamé 15 % dans le capital de la nouvelle société. Et nous pensons aussi qu’en détenant cette part de capital, les travailleurs doivent être représentés dans le Conseil d’administration. Ce qui n’était pas le cas avec les 5 % que nous avions dans la première réforme de 96». En outre, ils souhaitent également, est que l’Etat aille vers la création d’une autorité autonome de régulation du secteur de l’hydraulique. «Il faudrait mettre en place une autorité de régulation autonome comme cela se fait dans le secteur de l’électricité, comme cela se fait dans le secteur des télécommunications. Pour nous, ça permettra d’apaiser au moins les relations de travail entre les différents acteurs».
Madou MBODJ
ENCADRE
SITUATION INTERNE
Les accords validés depuis l’année dernière ne connaissent toujours pas un début d’exécution
Les travailleurs sont aussi revenus sur la situation en interne, notamment les points d’accord qui ont été validés depuis l’année dernière mais qui ne connaissent pas encore un début d’application. Et c’est pour expliquer qu’ils «constatent un retard dans la mise en application des accords en interne avec la Sde sur l’assurance maladie complémentaire, le fonds habitat, le Fonds commun de placement, entre autres points». La coordination des secrétaires généraux a déposé une plateforme revendicative unitaire et exigerait l’ouverture rapide de négociations avec la Direction générale. Sur un autre plan, ils informent que la Direction a répondu à la correspondance qui lui a été adressée. Mais, même si la Direction a répondu à leur missive, elle n’a pas dissipée leurs craintes, parce que sur chaque point, spécifiquement, ils avaient dit ce qu’ils attendaient de la Direction. En lieu et place de réponses claires et nettes, ce sont des généralités qui leur ont été servies par la Direction. De quoi faire dire à Elimane Diouf qui animait la conférence de presse que la première phase de leur plan d’action a été bouclée, qu’ils abordaient maintenant le deuxième. Si d’ici les semaines à venir, ils ne sont pas invités par les autorités à discuter, ils déposeront un préavis de grève.