SUITE AUX MOQUERIES ET RAILLERIES DEPUIS SA NOMINATION: Cheikh Oumar Hann convoque ses collaborateurs et leur demandent de le défendre dans les médias



 
Décidemment, le désormais ex-Directeur du Coud, nommé ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, n’a pas fini de faire parler de lui. Cheikh Oumar Hann ne digère pas les nombreuses moqueries sur sa personne depuis qu’il a été promu ministre. Et il n’est pas décidé à rester les bras croisés. En effet, d’après des informations reçues, depuis lundi, lendemain de la mise en place de l’équipe gouvernementale, le nouveau ministre convoque ses collaborateurs pour leur demander de porter des répliques aux nombreuses piques. 
 
 
La nomination de l’ancien Directeur du Coud, dimanche, continue de faire couler beaucoup d’encre. Depuis qu’il a été promu nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, en remplacement du Dr Mary Teuw Niane, Cheikh Oumar Hann fait l’objet d’un lynchage médiatique et sur les réseaux sociaux. On lui reproche sa gestion du Centre des œuvres universitaires de Dakar.
Epinglé par un rapport de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption en tant que Directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar, mais aussi l'Autorité de régulation des marchés publics, le nouveau ministre a été la «surprise» du gouvernement. Et certains sont même allés plus loin dans leurs moqueries, considérant sa nomination comme un poisson d’avril.
Du côté des étudiants, même son de cloche. Et pis, sur initiative d’un groupe d’étudiants, une pétition a même été initiée pour le départ de Cheikh Oumar Hann du gouvernement. Les étudiants, pour la plupart membres de l’assemblée de plusieurs facultés, veulent avoir un nombre important de signatures pour montrer au chef de l’Etat que les étudiants, tout comme les professeurs, ne veulent pas de lui.
Mais ces attaques doivent cesser et pour cela, il faut contre-attaquer. C’est du moins ce que croit Cheikh Oumar Hann. Depuis lundi, le ministre organise des réunions pour demander à ses collaborateurs de ne pas rester les bras croisés et d’aller dans les médias pour le défendre. Et ce sont les présidents d’amicales et les présidents de commissions sociales qui ont été les premiers à être reçus. 
 
FALLOU DIOP, PRESIDENT DE COMMISSION SOCIALE DE LA FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES : «NOUS ORGANISONS MENSUELLEMENT DES RENCONTRES AVEC LUI»
 
La première rencontre a eu lieu lundi et il les aurait encore reçus jeudi. Et à la fin, il leur a encore demandé de continuer leur stratégie de communication. Ce que le président de commission sociale à la Faculté des lettres et sciences humaines nie totalement. En effet, d’après Fallou Diop, dans le cadre de leur collaboration avec l’ex-Dg du Coud, des rencontres sont organisées mensuellement avec les présidents d’amicales et les présidents de commissions sociales et que pour ce mois, à l’instar des autres mois, c’était juste professionnel. «Tous les mois, on se rencontre entre le 5 et le 7. Mais, exceptionnellement pour le mois d’avril, on s’est vu le 11. Il était question de revenir sur les subventions citoyennes à hauteur de 4.200.000 qui sont données annuellement à chaque faculté», laisse-t-il entendre.
Avant de poursuivre dans ses explications : «nous avons déjà reçu la première tranche et lors de la réunion, nous sommes revenus sur comment faire pour obtenir le reliquat. Nous avons également parlé du projet de construction d’un service médical». Et pour l’étudiant, c’était une façon de faire, avec l’ancien directeur, les derniers réglages avant qu’il ne quitte définitivement la fonction. «Nous savons que si un autre arrive, il sera difficile de recevoir le reste de notre subvention. Et il n’a jamais été question de parler de sa nomination, encore moins d’une quelconque manière de le défendre», lâche-t-il. Et pour mieux convaincre, Fallou Diop d’avouer que tous les membres présents lors des différentes rencontres ne sont pas en de bons termes avec l’ex-Directeur général du Coud. 
 
Khadidjatou DIAKHATE

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