L’avocat d’Adji Sarr, Me El Hadj Diouf, n’y est pas allé par quatre chemins pour trouver l’instigateur des actes de vandalisme perpétrés à son domicile de Hann Maristes. A l’en croire, il ne s’agit de personne d’autre que du leader de Pastef, Ousmane Sonko, contre qui il a annoncé une plainte pour tentative d’assassinat.
Le président du Parti des travailleurs et du peuple (Ptp), Me El Hadj Diouf a fait face à la presse suite au saccage de sa maison sise à Hann-Maristes. Et pour l’avocat, le principal auteur de ces actes de vandalisme perpétrés à son domicile n’est personne d’autre qu’Ousmane Sonko. Dans sa plaidoirie à charge contre le leader de Pastef, les mots ont parfois volé bas. Ousmane Sonko, à l’en croire, est une «personne dangereuse qui a choisi la manipulation et le mensonge» comme voie d’accès au pouvoir. C’est cette personne, dit-il, qui a fait descendre des jeunes dans la rue pour s’attaquer à des commerces et à des maisons. Me El Hadj Diouf estime que sa maison n’a pas été épargnée puisqu’elle a été incendiée et saccagée, «avec une violence inouïe». Poursuivant, l’avocat dit avoir les preuves de cette descente musclée en images, ainsi que le message qui livre son adresse aux casseurs. «Je ne vais pas laisser passer cette affaire par pertes et profits. Cet homme doit payer. Le criminel Ousmane Sonko doit payer, il ne peut pas m’intimider», sérine le président du Ptp qui annonce, dans la foulée, une plainte pour tentative d’assassinat contre Ousmane Sonko, dans les prochains jours.
Ces gens n’étaient pas venus dans l’intention de me masser ou de me caresser
A l’en croire, si Ousmane Sonko a envoyé des bandits à son domicile, il va le traduire en justice. «Nous allons le traduire devant la justice de notre pays. Une justice pour laquelle il n’a aucun respect et, cette fois-ci, il n’y aura aucune médiation. Il peut terroriser la République, mais il ne me terrorise pas», fulmine l’avocat qui révèle que les auteurs de ces casses voulaient s’en prendre à son intégrité physique. «Si ces gens m’avaient trouvé dans la maison, je ne serais pas là aujourd’hui. Ils ont d’abord incendié le garage, avant de me chercher partout dans la maison, armés jusqu’aux dents. Ces gens n’étaient pas venus dans un salon de massage ni dans l’intention de me masser ou de me caresser», ironise la robe noire qui dit n’attendre que le procès-verbal de constat de la gendarmerie pour déposer la plainte. Me Diouf relève que ses militants ne sont pas des barbares sinon ils pouvaient perpétrer la même chose chez le président de Pastef.
Ceux qui veulent me tuer veulent aussi tuer Adji Sarr
Revenant sur les nombreuses interpellations sur la cachette de sa cliente, auteure de la plainte contre Ousmane Sonko, Me Diouf rassure et révèle qu’Adji Sarr est en sécurité. A l’en croire, sa cliente fait trembler le leader de Pastef qui ne veut pas que cette affaire soit tirée au clair devant les juridictions. C’est pourquoi, dit-il, il s’est agrippé à son immunité parlementaire pour refuser de déférer à la convocation du juge. «Tous ceux qui veulent me tuer veulent aussi tuer Adji Sarr. Ceux qui veulent qu’elle sorte veulent soit la corrompre, soit l’éliminer physiquement», indique l’avocat qui précise que sa cliente est en sécurité.
M. CISS