SUITE À LA DÉCISION DU JUGE D’ENVOYER SON DOSSIER EN PROCÈS : Sonko ajoute Maham Diallo à sa liste des comploteurs et avertit que rien ne peut l’empêcher d’être candidat en 2024



Ousmane Sonko et AdjiSarr iront finalement en procès. Le Doyen des juges en a décidé ainsi. Et comme on s’y attendait, le leader de Pastef a fait une sortie pour donner son point de vue par rapport à cette décision du juge.Ousmane Sonko,qui a tiré à boulets rouges sur Oumar Maham Diallo,le désigne désormais comme l’un des membres de ce complot contre sa personne et l’accuse d’être un danger pour le pays.D'un ton menaçant, l’homme politique jure qu’il va participer à la prochaine présidentielle et que rien ne peut l’en empêcher.
 
 
 
Oumar Maham Diallo est désormais «fiché» par Ousmane Sonko comme l’un des membres de ce complot dont il est victime. Le leader de Pastef a fait face à la presse hier pour commenter la décision du Doyen des juges de l’envoyer en même temps queNdèyeKhady Ndiaye devant la chambre criminelle.A en croire Sonko, qui décèle des liens de parenté entre le Doyen des juges et Abdoulaye Daouda Diallo, le choix de Maham Diallo n’est pas fortuit. «Nous avons cité tous les membres de ce complot.Vous avez tous entendu des audios et des témoignages qui les incriminent, des éléments accablants et incontestables. Quand je citais leurs noms, tous ces éléments n’étaient pas encore sur la place publique. «Cet homme n’est pas un magistrat, ce n’est pas un juge, c’est un homme dangereux pour le pays». Pour Ousmane Sonko, il faut savoir comment il a été choisi pour comprendre. «Il a été choisi sur des bases de parenté, régionalistes,par Macky Sall pour exécuter le sale boulot. Il ne s’y attendait pas, c’est pour cette raison qu’il avait publié, sur sa page Facebook, dès l’éclatement de cette affaire,un texte à charge contre ma personne.Pensez-vous qu’il soit normal que l’on confie le dossier après le décès de Samba Sall à ce juge qui me condamnait déjà dans son texte sur Facebook ?», s’interroge Sonko, qui avoue n’avoir jamais rien attendu de Maham Diallo.
 
«Oumar Maham Diallo est un militant qui a exécuté une commande politique»
 
Selon Ousmane Sonko, la mise en place de barrières électriques autour du tribunal, c’était pour préparer son procès. «L’attitude de ce juge est déplorable. Elle n’honore pas la magistrature. Il a voulu passer sous silence tous les éléments à décharge, alors qu’il n’y a pas un seul élément à charge», clame Sonko, qui embraye : «tous les éléments seront rendus publicset vous verrez que c’est du grand n’importe quoi. Oumar Maham Diallo est un politicien. Je le considère tout simplement comme un militant qui a exécuté une commande politique et il faudra qu’il en assume toutes les conséquences, qu’il comprenne qu’il rendra compte tout comme les autres, tôt ou tard», menace Sonko.
Ce dernier pense toutefois que Maham peut être contraint d’agir malgré lui, quand on voit tous les agents de renseignements généraux qui squattent son bureau.«Le bureau d’en face est rempli de renseignements généraux. Des gens capables de tuer facilement. L’un deux, un agentdu nom de Napel,originaire de la Casamance,est au cœur du dossier.C’est lui qui informe mes proches de toutes les activités prévues», renseigne-t-il.
A l’en croire, ses avocats qui demandent l’audition de Me Gaby So et Me Dior Diagne se sont heurtés au refus du juge, prétextant leur immunité en tant qu’avocats, alors que lui, élu du peuple, on lui a ôté son immunité en 72h heures avec un tas de violations de ses droits.
Selon le leader de Pastef, Macky Sall n’est plus l’adversaire de l’opposition, mais c’est plutôt la justice à travers certains magistrats.
Accusant le régime du Président Macky Sall d’être l’auteur des assassinats des militants de Pastef,Ousmane Sonko soutient qu’à chaque fois qu’il saisit la justice, celle-ci fait la morte, mais dès que quelqu’un lui apporte ungrief contre Pastef,la justice s’empresse de réagir. «Le prétendu dossier pour diffamation dont j’ai été accusé récemment en est une parfaite illustration. C’est à 6 heures du matin que l’on m’a apporté ma convocation, bien après délai», dit-il.
 
«Jusqu’à la fin de ma vie, je résisterai»
 
Ousmane Sonko de persister et de signer. «Comme je l’avais dit en 2021, j’ai toujours invoqué mon droit légitime constitutionnel à la résistance. Et jusqu’à la fin de ma vie, je résisterai. Nous n’accepterons jamais l’injustice. Personne ne peut m’empêcher, s’il plaît à Dieu, d’être candidat à l’élection présidentielle de 2024. Aucun juge ne peut me condamner à 5 ans d’emprisonnement dans ce dossier-là. Que chacun assume sa responsabilité, parce que les gens sont dans leur bulle, manipulent des textes pour faire dire ce qu’ils veulent à la loi et pensent pouvoir s’en sortir».
 
«S’il m’était facile de rencontrer le Khalife des Mourides…»
 
Ousmane Sonko d’affirmer que s’il lui était facile de rencontrer Serigne Mountakha, il lui aurait transmis son message lui-même ; hélas, toutes leurs tentatives sont restées vaines.A la question de savoir s’il ira au procès, le leader de Pastef déclare que ce n’est pas le moment de se prononcer sur cette question. Le moment venu, tout le monde saura.
 
Ndèye Khady DIOUF
 
 
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