STRATEGIE NATIONALE DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION Macky Sall renforce l’Ofnac pour une vision d’un Sénégal sans fraude ni corruption



 
 
Gouverner autrement, bannir les passe-droits, le favoritisme et le trafic d’influence sont, entre autres signaux de bonne gouvernance, ce que le président Macky Sall compte instaurer à travers le renforcement de l’Ofnac par la Stratégie nationale de lutte contre la corruption. Un fléau qu’il qualifie de pandémie mondiale. Seulement, la différence se situe, à l’en croire, entre les pays qui veulent se vacciner contre ce mal et ceux qui veulent s’en accommoder.
 
 
L’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) a procédé, hier, au lancement d’un nouveau programme de lutte contre la corruption. Il s’agit de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (Snlcc 2020-2024). Une rencontre présidée par le président de la République, Macky Sall, en présence du secteur privé, du patronat, entre autres. De l’avis de la présidente de l’Ofnac, Seynabou Ndiaye Diakhaté, le Sénégal rejoint, à travers cet instrument, la liste restreinte des pays qui ont adopté la stratégie anticorruption. Ce qui lui fait dire que le Sénégal pose un jalon de plus vers la conformité totale aux dispositions de la convention de l’Union africaine et la convention des Nations-Unies contre la corruption. Pour le Président Macky Sall, cette stratégie nationale de lutte contre la corruption entre dans le cadre de la vision d’un Sénégal sans fraude, ni corruption.
 
La corruption, une pandémie mondiale
 
«L’ambition, c’est gouverner autrement, bannir les passe-droits, le favoritisme et le trafic d’influence, mettre l’intérêt public au-dessus de toute autre considération et traiter tous les citoyens avec la même dignité et le même respect», ajoute le chef de l’Etat qui annonce, dans la foulée, que la création de l’Ofnac, de l’Ige, la Cour des comptes, le Contrôle financier, ainsi que sa décision de confier à l’Ofnac la charge de coordonner le pilotage de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption s’inscrivent dans cette dynamique de transparence et de bonne gouvernance. Poursuivant, le Président ne manque pas de faire remarquer que la lutte contre la corruption est aujourd’hui un des dénominateurs communs des pouvoirs publics à travers le monde. «Ce fléau ne peut être absolument pas considéré comme une maladie des pays en développement, contrairement à certaines idées reçues. Ce phénomène est comme une pandémie de portée mondiale. La différence se trouve entre les pays qui veulent se vacciner contre ce mal et ceux qui préfèrent s’en accommoder», explique Macky Sall.
 
Le Sénégal 1er en Afrique en matière de bonne gouvernance dans le secteur extractif
 
En tout cas, de l’avis du chef de l’Etat, cette politique de promotion de la bonne gouvernance a récolté ses fruits. Il en veut pour preuve lanote du Sénégal 82/100 obtenu sur l’indice 2021 de la bonne gouvernance des ressources naturelles. «Cette excellente notation dans des secteurs aussi exposés aux pratiques corruptives que les mines et les hydrocarbures nous vaut d’être classé premier pays en Afrique et 2e au monde. Il en est ainsi parce qu’à travers une politique ardue, nous avons opté pour une démarche inclusive, associant les pouvoirs publics et toutes les forces vives de la Nation y compris ceux du secteur privé et de la société civile. Et, c’est pour traduire cette politique volontariste en acte que nous avons élaboré cette Stratégie nationale de lutte contre la corruption en tant que composante majeure de l’axe du Pse relative à la bonne gouvernance à la paix et à la sécurité», ajoute le Président Sall.
 
Les efforts de l’Etat pour la transparence dans le secteur pétrolier et gazier
 
En outre, le président de la République est revenu sur tous les efforts entrepris par l’Etat dans sa volonté d’instaurer la transparence et de préserver les intérêts dans la gestion des ressources naturelles de notre pays. Dans cette dynamique, il a cité l’adhésion du Sénégal à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractive (Itie) en 2013 ; le référendum du 20 mars 2016 qui a consacré, dit-il, la constitutionnalisation du droit de propriété du peuple sur les ressources naturelles ; suivie en septembre de la même année de la publication systématique de tous les contrats miniers et pétroliers. En plus de la création en octobre 2016 du Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz, organe de pilotage chargé d’assister et de conseiller le Président et le gouvernement dans la définition, le suivi et la mise en œuvre de stratégies et politiques publiques en matière pétrolière et gazière. S’y ajoute, en décembre 2017, la création de l’Institut national du pétrole et du gaz ; la concertation sur la gestion des revenus futurs issues de l’exploitation des ressources pétrolières en juin 2018 ; le vote en janvier 2019 du nouveau code pétrolier ; ainsi que le vote en février 2019 de la loi sur le contenu local.
 
M. CISS
 
LES ECHOS

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