SOUVERAINETE NATIONALE : Ousseynou Faye invite le chef de l’Etat à faire de la nationalisation de nos sociétés une priorité




 
 
 
L’architecte Ousseynou Faye est d’avis que l’Etat doit reprendre le contrôle des sociétés nationales. A cet effet, le président de M2r invite le chef de l’Etat à faire de la nationalisation des sociétés une priorité. Cela pourrait permettre à couper court à certaines pratiques constatées aux Ics avec les repreneurs indiens qui doivent 200 de redevances minières à L’Etat.
 
 
 
Dans son projet de changement systémique pour un Sénégal juste, souverain et prospère, le président Bassirou Diomaye Faye a, entre autres, misé sur le levier du développement du secteur secondaire ; ce qui passe par le développement du tissu industriel, la promotion de champions industriels nationaux, mais aussi et surtout la renégociation des contrats miniers pour faire de l’industrie minière un levier important du développement socio-économique de notre pays. Et, c’est dans cet ordre d’idée que s’inscrit l’architecte et président du Mouvement pour la renaissance républicaine (M2r), membre de la coalition Diomaye Président, Ousseynou Faye pour inviter le chef de l’Etat et le chef du gouvernement Ousmane Sonko à faire de la nationalisation de certaines sociétés, fleuron de l’industrie sénégalaise, une priorité.
A l’en croire, le Sénégal est minoritaire dans des sociétés de souveraineté et ne récolte que des miettes, en plus d’une main d’œuvre locale souvent exploitée. Pourtant, ces sociétés, dit-il, bénéficient de facilitations et de l’accompagnement de l’Etat dans leur implantation et leur développement.
 
 
‘’L’Etat doit reprendre le contrôle des sociétés avec plus de 50% du capital’’
 
 
Suffisant pour s’indigner de constater que les dividendes de ces sociétés dirigées à majorité par des étrangers ne profitent pas au Sénégal. Il en veut pour exemple, les industries chimiques du Sénégal (Ics). «Lorsque les indiens d’Indorama group holdings limited reprenaient les Ics en 2014, tout le monde croyait que ce fleuron de l’industrie sénégalaise allait sortir de l’agonie. Malheureusement, cette usine ne fait que sombrer depuis lors avec, à la clé, des redevances minières de plus de 200 milliards et 305 millions de taxes superficiaires dus à l’Etat du Sénégal ; en plus du calvaire causé par ces repreneurs aux populations riveraines», déplore Ousseynou Faye, très remonté, qui accuse, à travers cette gestion opaque, une spoliation de nos ressources. C’est l’une des raisons, ajoute-t-il, de cette croissance extravertie qui ne profite pas aux populations. «Cette tendance qui n’a que trop duré doit être renversée. C’est une question de souveraineté nationale», préconise l’architecte qui estime que l’Etat doit reprendre le contrôle de toutes ces sociétés avec plus de 50% du capital.
 
Faye fustige le montage financier de l’autoroute et la prolongation de la concession sur 30 ans
 
Dans un premier temps, l’Etat, dit-il, doit nationaliser ces sociétés et permettre ensuite au secteur privé national d’intégrer au fur et à mesure le capital de ces sociétés. Outre les Ics, l’autre société indienne Senegindia qui exploite plus de 1500 hectares à Mbane pour la production de pomme de terre peine à satisfaire le marché local à cause, dit-il, d’une mauvaise politique d’investissement. A l’en croire, en dépit de la forte production, des ruptures à l’origine de la surenchère, sont souvent relevées dans le marché. Cela s’explique par un défaut de construction de magasins d’entreposage et de chambres froides au sein des exploitations pour préserver la récolte. Idem dans le domaine des Btp où l’Etat facilite l’accès au foncier aux investisseurs qui, en retour, vendent les logements à des prix hors de portée de la plus grande frange des travailleurs. «Ces investisseurs viennent battre monnaie au Sénégal au grand préjudice du peuple sénégalais», regrette l’architecte qui a énergiquement critiqué le montage financier de l’autoroute à péage ainsi que la prolongation de la concession sur 30 ans. Le président de la République, dit-il, doit mettre un terme à cette ‘’arnaque’’. Mieux, il rappelle qu’une autoroute, selon les standards internationaux, doit faire 2x3 voies ; tout le contraire de cette autoroute qui est construite sur 2x2 voies. Autant de remarques qui lui font dire que l’Etat doit reprendre l’actionnariat et nationaliser ces sociétés.
 
M. CISS
 
 
 
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