SOUPCONS DE CORRUPTION POUR L’ATTRIBUTION DES JO DE PYEONGCHANG: Massata Diack encore éclaboussé…



 
 
Décidément, ça n’arrête plus dans les soupçons de corruption dans l’attribution des dernières compétitions, notamment les Jeux olympiques, de l’Iaaf. Et à chaque fois, un nom revient : celui de Pape Massata Diack. Et la dernière affaire en date est les soupçons de corruption portés contre la firme Samsung, qui aurait acheté des votes, de concert avec le Sénégalais, ancien agent marketing de la Fédération internationale d’athlétisme, afin que la ville coréenne de Pyongchang remporte l’organisation des Jo d’hiver 2018.
 
 
 
Selon le site du groupe audiovisuel privé sud-coréen SBS TV, (Seoul Broadcasting System), repris par plusieurs médias spécialistes des affaires olympiques, l'enquête sur l'ancien Président sud-coréen (Lee Myung-bak inculpé lundi pour corruption, abus de pouvoir, détournements de fonds et évasion fiscale), a permis de révéler une liste de 27 membres du Comité international olympique (CIO) qui auraient accepté de voter en faveur de Pyeongchang, en échange de contrats de marketing ou d'accords de partenariat avec le géant électronique Samsung, l'un des partenaires privilégiés du programme TOP du Comité international olympique.
 
Sbs Tv obtient copie de 137 mails dont certains échangés entre Massata et des dirigeants de Samsung…
 
Corruption ou pas, lors de la 123e session du Cio à Durban, en Afrique du Sud, en 2011, la ville sud-coréenne l'avait emporté au premier tour, avec 63 voix pour contre 25 pour Munich et 7 pour Annecy. Et c'était la 3e fois que Pyeongchang postulait, après des échecs en 2010 et 2014. Sbd Tv, qui a obtenu les copies de 137 mails, dont certains ont été échangés entre des responsables de Samsung et Papa Massata Diack, révèle, sans donner de noms, que 12 des 27 membres du CIO, qui auraient été convaincus de voter pour la ville coréenne, seraient originaires d'Afrique. Selon toujours la chaîne coréenne, certains de ces membres africains du CIO devaient répartir leur vote entre Pyeongchang et Annecy au premier tour, pour ensuite reporter leurs voix sur Pyeongchang, en cas de 2e tour.
 
Le rôle sale présumé joué par Massata Diack
 
 
A noter que les deux hommes qui seraient à l’origine de cette affaire, à savoir Lee Kun-hee, à l’époque Pdg de Samsung et Papa Massata, sont déjà cités dans d’autres affaires de corruption. Dans cette nouvelle affaire, l’ancien agent marketing de l’Iaaf est soupçonné d’avoir promis de convaincre des membres du CIO de voter en faveur de Pyeongchang en échange d’argent et de contrats de parrainage de la part de Samsung.
Hier, Samsung, mise en cause, a rejeté les accusations portées contre elle et consistant en l’achat de voix auprès de membres du Comité international olympique (Cio), portées pour l’obtention (en 2011) de l’attribution des Jo d’hiver 2018 à Pyeongchang. «Samsung n'a jamais mené une activité illégale de lobbying afin d'obtenir la victoire de Pyeongchang», lit-on dans un communiqué du groupe. 
 
Mbaye THIANDOUM
 

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