SORTIES INTERDITES SUR L’AFFAIRE SWEET BEAUTE :Le Conseil de l’Ordre inflige 8 mois assortis du sursis à Me El Hadji Diouf



 
Le Conseil de discipline de l’Ordre des avocats s’est réuni hier pour trancher l’affaire Me El Hadji Diouf. Après une réunion qui a duré plusieurs heures pour finir un peu tard dans la soirée, les membres du conseil de discipline ont décidé de suspendre le tonitruant avocat pour 8 mois assortis du sursis. Il peut continuer à exercer, mais avec obligation de garder le silence au risque d’enlever sa robe pour 8 mois.
 
Le silence radio pendant 8 mois, c’est ce qu’ont décidé les 19 membres du conseil de discipline de l’Ordre des avocats contre Me El Hadji Diouf. Le Conseil qui s’est réuni hier en a décidé ainsi. Une suspension de 8 mois assortie du sursis, c’est en effet, la décision qui a été prise hier par les membres dudit conseil, à l’encontre de l’avocat d’Adji Sarr. Pendant toute cette période, donc, Me Diouf pourra exercer le métier, mais il a l’obligation de garder le silence et de ne plus parler de ce dossier devant les médias. Ce, au risque d’enlever sa robe pendant 8 mois. Apparemment, la décision n’a pas été facile à prendre. Car, la réunion du Conseil de l’Ordre a pris plusieurs heures pour finir un peu tard dans la soirée.
Il s’agit, par ailleurs, d’un coup dur pour Me Diouf qui avait porté le combat de l’affaire Sweet Beauté, en tenant régulièrement des conférences de presse pour parler de l’affaire et tirer à boulet rouge sur Ousmane Sonko. A cause de cette décision, il est obligé de se taire jusqu’au procès. Faut-il le souligner, c’est justement à cause de cette affaire que la robe noire a été suspendue. Car, il n’est pas sans savoir que selon le règlement de l’Ordre, lorsqu’un avocat a besoin de communiquer sur un dossier, il demande d’abord l’autorisation au bâtonnier. C’est après qu’il pourra librement parler de son dossier. Or, Me Diouf ne s’empêchait pas de parler du dossier Sweet Beauté même après plusieurs interdictions ou alertes du bâtonnier. Le 7 février dernier, l’Ordre s’est réuni pour prendre une première décision de suspension, en attendant de statuer sur son cas, le 28 février. Depuis, lors, l’avocat s’est gardé de parler à la presse. Hier, le Conseil a décidé de lui donner une sorte d’avertissement avec une suspension assortie du sursis. Au cas, où il violerait cette interdiction, ce serait une suspension ferme de 8 mois à compter du jour où il a commis la violation.
Alassane DRAME
 
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