SOMMET DE L’AVENIR : Diomaye s’attaque aux conditions inégales d’emprunt




 
Le président de la République a adressé lundi passé sa première allocution à la tribune des Nations-Unies. Un message à la communauté internationale qu’il enjoint d’être plus inclusive et plus juste, face aux défis que sont la paix, la sécurité ainsi que l'éradication de la pauvreté, pour un monde plus juste pour et l'équité.  « Dans les pays en développement, les taux d'emprunt sont 2 à 12 fois supérieurs à ceux appliqués aux pays développés » a-t-il signalé d’emblée.
 
Il est clair que le Président Faye est un adepte du multilatéralisme, comme l'ont été ses prédécesseurs. Mais, pour que ce monde multilatéral soit plus juste et équitable, le Président sénégalais ne s’est pas abstenu de définir des points essentiels pour atteindre cet objectif.
 
Diomaye s’attaque « au cycle infernal de la dette »
 
 En premier, Diomaye considère essentiel de revoir les facteurs qui ont mené à une pauvreté progressive de plusieurs sociétés humaines. Selon lui, le constat est alarmant, puisque 575 millions de personnes vivront encore dans l'extrême pauvreté d'ici 2030, ce qui va hypothéquer davantage tout espoir de développement durable. Pour Diomaye, l’une des principales raisons reste les conditions inégales d’emprunt. En effet, les taux sont 2 à 12 fois plus élevés dans les pays en développement que dans les pays développés. Une situation qui asphyxie de nombreux pays en développement.
 
Réforme d’institutions internationales devenues obsolètes
 
Comme la plupart des présidents africains, Bassirou Diomaye Faye a préconisé la nécessité de réformer la gouvernance politique économique et financière mondiale, pour refléter, selon lui, les réalités d'aujourd'hui. Les institutions de Bretton Woods ainsi que celles des Nations-Unies ont mérité l’attention du Président Faye. Même si des progrès ont été accomplis récemment, notamment avec la décision du G20 d'attribuer un siège permanent à l'Afrique et celle des États membres du Fmi d'accorder un 3e siège à l'Afrique dans son Conseil d'administration, il reste beaucoup à faire pour garantir une pleine inclusion des pays en développement dans ces instances, a déclaré le Président.
 
 BDF mise sur l’éducation pour transformer l’avenir
 
Le Sénégal a aussi rappelé qu’il est impératif de renforcer les actions en faveur de l'éducation, de la formation professionnelle et technique pour lutter contre l'ignorance et l'endoctrinement. Il a préconisé que l’on dote les jeunes de métiers et de moyens d'épanouissement afin de contribuer à lutter contre les inégalités et à la réalisation des objectifs de développement durable.
Enfin, le président de la République a fait part à la communauté internationale de sa vision futuriste, en donnant une importance capitale à la connectivité et à la digitalisation.
 
Ahmadou KANE
Correspondant permanent USA LESECHOS
 
LES ECHOS

Dans la même rubrique :