SITUATION POLITIQUE TENDUE: Les Ong de défense des droits de l’homme, «préoccupées», mettent manifestants et policiers dos-à-dos



 
 
La tension politique née de l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr inquiète au plus haut point les organisations de défense des droits de l’homme. Ces dernières qui se sont fendues d’un communiqué, hier, dénoncent aussi bien les actes de violences et menaces par voie électronique, dont les auteurs seraient des partisans du leader de Pastef, que les violences policières et les mauvaises conditions de détention des personnes arrêtés.
 
 
La Raddho, la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), Afrika Jom Center, Amnesty International Sénégal et Article 19 Sénégal/Afrique de l’Ouest sont «préoccupées par le climat de tension qui règne au Sénégal depuis le 8 février 2021 suite aux manifestations de soutien au leader de Pastef-Les patriotes, accusé de viol». Dans un communiqué, ces organisation constatent pour le dénoncer, aussi bien «les actes de violences» et «la multiplication d’allégations de menaces par voie électronique» imputés à tort ou à raison aux partisans de Sonko, que «la répression par les forces de sécurité, les arrestations de militants et sympathisants du parti politique Pastef, ou des personnes supposées proches de ce parti». Poursuivant, Alioune Tine et Cie condamnent «tout recours à la violence ainsi qu’aux menaces et injures proférées contre les journalistes et toute personne exerçant ses droits, notamment sa liberté d’expression par quelque moyen que ce soit». S’agissant des nombreuses arrestations et placements sous mandat de dépôt, les organisations de défense des droits de l’homme exigent la «transparence dans la diligence des enquêtes sur ces actes et exigent le respect des droits des personnes interpellées». Aussi, fustigent-elles «leurs conditions de détention dans les locaux de garde-à-vue, en totale violation du respect des mesures barrières».
 
 
Khadidiatou Diakhaté

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