Sous la présidence de son Secrétaire général, Moustapha Niasse, le Secrétariat politique exécutif de l’Afp s’est réuni hier pour aborder la situation nationale et internationale. A cet effet, l’Afp s’est désolée des menaces qui pèsent sur la liberté des citoyens et sur notre modèle démocratique. Même si Niasse et Cie valident la reddition des comptes, ils estiment qu’elle ne saurait servir de programme de Gouvernement. L’Afp a aussi annoncé le rajeunissement du parti à travers un congrès prévu le 12 avril 2025 à Dakar.
Le secrétariat politique exécutif de l’Alliance des forces de progrès (Afp) s’est intéressé hier lors de sa réunion à la situation politique du pays. Après s’être incliné devant la mémoire du professeur Madior Diouf, les progressistes ont exprimé leur profonde préoccupation, face aux menaces qui pèsent sur la liberté des citoyens et sur notre modèle démocratique. «Bien entendu, la reddition des comptes participe de la respiration normale de la vie de la République, mais elle ne saurait servir de programme de Gouvernement, encore moins d’instrument de musellement de la pensée et de la liberté. Dans ce Sénégal, bâti par des générations de patriotes, bien avant l’Indépendance, tout projet d’instauration de la pensée unique est voué à l’échec», préviennent-ils.
Selon le Secrétariat politique exécuti (Spe) de l’Afp, «on ne peut pas gouverner le Sénégal en utilisant un camp contre un autre. La cohésion et l’unité nationales sont des acquis que les générations antérieures ont conquis patiemment, avec pédagogie et méthode, en respectant les fondements qui garantissent la pérennité de notre commun vouloir de vie commune», soulignent Niasse et Cie.
«La reddition des comptes (…) ne saurait servir de programme de Gouvernement…»
Moustapha Niasse et Cie pensent aussi qu’à cet égard, «la loi d’amnistie doit être réexaminée, avec rigueur, dans un souci de vérité, afin de situer toutes les responsabilités, par rapport aux violences meurtrières que notre pays a connues entre 2021 et 2023. Il y va de la sécurité de tous, pour le respect du devoir de mémoire et l’instauration d’un climat favorable à la paix des cœurs».
C’est la raison pour laquelle le Spe engage le Gouvernement à œuvrer pour l’apaisement, dans un contexte international défavorable, qui aggrave la fragilité de l’économie nationale, le déficit budgétaire, le poids de la dette et l’inflation galopante, avec ses conséquences dramatiques sur la paupérisation des populations, notamment des jeunes, qui attendent encore des mesures vigoureuses pour la promotion de l’emploi. «Le Gouvernement doit s’élever pour corriger avec humilité ses erreurs, aux fins de redresser la situation et de garder le cap sur le développement de notre pays qui frappe aux portes de l’économie pétrolière et gazière, avec des impératifs de sécurité, face aux menaces de tous ordres, qui incluent le terrorisme et l’affrontement des vocations impériales».
«La loi d’amnistie doit être réexaminée, avec rigueur, dans un souci de vérité»
Abordant le deuxième point de son ordre du jour, le Spe dit avoir procédé, à l’évaluation des élections législatives. C’est pourquoi il félicite Mbaye Dione qui a été élu député à l’Assemblée nationale du Sénégal tout en l’encourageant à poursuivre ses efforts louables au sein de la représentation nationale. «Les conclusions ont confirmé le Parti dans sa volonté d’organiser un Congrès, le 12 avril 2025, à Dakar, pour adapter ses choix, son fonctionnement et ses méthodes aux impératifs de l’heure. Ce grand rendez-vous sera non seulement l’occasion de faire le choix du rajeunissement, mais également un moment solennel pour rendre hommage au président Moustapha Niasse», renseigne l’Afp qui annonce son prochain congrès.
Ndeye Khady D. FALL