Si le niveau du plan d’eau est stable et les côtes d’alerte pas atteintes au niveau des stations hydrométriques du fleuve Gambie, certaines stations du fleuve Sénégal, par contre, font l’objet d’une surveillance particulière du fait de risques de débordement du fleuve avec l’onde de crue qui s’est déplacée vers Podor, Dagana et Richard-Toll. Par exemple, à Podor la côte d’alerte est de 500 cm alors que le niveau de l’eau était hier à 458 cm.
De son côté, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, est revenu sur la situation hydrologique des fleuves Gambie et Sénégal que ses services suivent de très près pendant la saison des pluies à cause des risques de débordement. Selon Serigne Mbaye Thiam, le niveau du plan d’eau est stable et les côtes d’alerte ne sont pas atteintes au niveau des stations hydrométriques. «L’onde de crue que nous avons eue ces derniers jours s’est estompée», rassure le ministre.
Podor, Dagana et Richard-Toll effleurent la côte d’alerte
S’agissant du fleuve Sénégal, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement révèle que l’onde de crue qui a été observée à Matam s’est déplacée ces dernières 48 heures vers Podor, Dagana et en allant vers Richard-Toll. «Durant les dernières 48 heures sur le fleuve Sénégal, une hausse timide au niveau du plan d’eau a été observée dans toutes les stations hydrométriques à l’exception de Matam et de Saint-Louis qui ont enregistré une baisse relative du plan d’eau. Les côtes d’alerte ne sont pas atteintes au niveau de toutes les stations hydrométriques de la vallée, mais une attention particulière est portée depuis hier à la station de Podor qui est à 48 cm de la côte d’alerte», explique Serigne Mbaye qui annonce que les équipes sont en alerte pour observer l’onde de crue afin d’éviter des inondations par un débordement des cours d’eau à Podor.
L’impact des ouvrages réalisés
Le ministre Thiam est en outre revenu sur les ouvrages réalisés par le gouvernement dans certains endroits du pays et qui ont eu des résultats tangibles. C’est le cas de Ouest-Foire, de la zone du Cices, du rond-point de la Caisse de sécurité sociale et du Parti socialiste. Même constat, indique-t-il, à Dalifort, Médina Gounass, Wakhinane ; mais aussi à Bambey. «Les travaux d’urgence engagés depuis 2020 à Keur Massar sont en cours et la phase des travaux qui concerne le bassin versant qui déverse ses eaux vers Mbao a donné des résultats tangibles. Et pour les quartiers qui connaissent encore des stagnations d’eau, les distances entre les points de pompage et les ouvrages de canalisation ont été considérablement réduites ce qui permet de réduire le temps de stagnation des eaux dans ces quartiers», s’est réjoui M. Thiam. Le ministre a aussi révélé que le quartier de Khakhoune de Kaolack jadis un quartier endémique des inondations est sorti des eaux depuis l’année dernière grâce à un projet de l’Etat de 13 milliards.
Réhabilitation et restructuration de la Zone de captage
S’agissant de la Zone de captage, il révèle que devant les difficultés notées cette année avec les capacités de stockage qui ont été dépassées en même temps que les capacités de pompage, le gouvernement a donné des instructions à l’Office national de l’assainissement (Onas) pour réfléchir sur un schéma de réhabilitation et de restructuration de la Zone de captage.
Retrait de bail
Poursuivant, le ministre révèle que beaucoup d’inondations sont dus à des comportements humains et des occupations de voies d’eau. C’est pourquoi, dit-il, le Président a donné des instructions pour que ces voies d’eau occupées soient recensées pour que des mesures appropriées puissent être prises. Dans ce cadre, il annonce qu’une voie d’eau qui a été identifiée par le gouverneur de Dakar a fait l’objet d’un retrait de bail par un décret signé le 30 juin 2022 pour permettre de sauvegarder cette zone non aedificandi.
M. CISS