Serigne Modou Bousso Dieng, après son audition à la Division spéciale de lutte contre la cybercriminalité, suite à la plainte de Cheikh Omar Diagne, directeur des Moyens généraux à la présidence de la République, a affirmé devant la presse qu’il assume pleinement ses propos. Le marabout a réitéré les paroles qui ont conduit à sa convocation, soulignant que quiconque s’en prend à Serigne Touba ou à Touba s’attaque à lui, et il promet une réplique à la hauteur de l’affront. Il demande à Diomaye Faye de faire un choix entre Cheikh Omar Diagne et Touba.
Serigne Modou Bousso Dieng ne s’est pas débiné et a réitéré ses propos qui lui ont valu une convocation à la cybercriminalité. «J’ai répondu à la convocation de la police et je me suis exprimé avec aisance sur les faits qui me sont reprochés. Cheikh Omar Diagne m’accuse de l’avoir calomnié, accusation que j’ai confirmée. Cependant, il est important de préciser que cela n’était qu’une réaction. Cheikh Omar avait été le premier à attaquer Serigne Touba en insinuant qu’un supposé deal impliquant certains guides religieux de Touba, lesquels prendraient même un pourcentage de 10% sur certaines transactions, avait lieu», a dit le jeune marabout. «Je suis Serigne et fils de Serigne. Je ne laisserai jamais passer une telle offense sans réponse. S’il répète ce qu’il a dit, je répliquerai avec les mêmes mots», a affirmé fermement Dr Serigne Modou Bousso Dieng. D’ailleurs, il invite le président de la République à revoir sa position. «Le Président vient à Touba comme un fils de Serigne Mountakha, et comme un talibé respecté parmi nous. Il ne doit pas laisser à ses côtés quelqu’un qui insulte Serigne Touba», a-t-il dit. Le chef religieux a souligné l’injustice qu’il perçoit dans le traitement de ce type d’offense : «Ahmed Suzanne Camara a été emprisonné pour avoir insulté le Président, mais Cheikh Omar Diagne, après avoir insulté Serigne Touba, n’a été nullement inquiété». Selon lui, le chef de l’État doit choisir entre Touba et Cheikh Omar Diagne, qui passe son temps à insulter les confréries. Il estime qu’on ne peut pas insulter 95% des Sénégalais adeptes de l’islam confrérique et rester proche du chef de l’État.
Dr. Serigne Modou Bousso Dieng a souligné que le combat contre Cheikh Omar Diagne ne fait que commencer.
Samba THIAM