SERIGNE BASSIROU GUEYE, PRÉSIDENT DE L’OFNAC : «Le Pm et les ministres ont déclaré leur patrimoine, mais il reste encore quelques Dg»




 
 
 
C’est à l’occasion de la troisième session du Comité technique de coordination, de suivi et d’évaluation (Ctse) de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (Snlcc) que le président de l’Ofnac a annoncé que tout le gouvernement a fait sa déclaration de patrimoine. L’ancien procureur de la République laisse entrevoir que les directeurs qui restent demandent toujours des informations pour passer.
 
Le président de l'Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) a présidé la troisième session du Comité technique de coordination, de suivi et d’évaluation (Ctse) de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (Snlcc). A cette occasion, l’ancien procureur de la République a magnifié la diligence de l’ensemble des ministres du gouvernement du Premier ministre Ousmane Sonko, qui ont sacrifié au rituel de la déclaration de patrimoine depuis leurs prises de fonction. «Le Premier ministre et les ministres ont déclaré leur patrimoine, mais il reste encore quelques directeurs généraux. On a un très bon taux de cette exigence. On est confiant pour le reste à l’image des directeurs qui viennent. Mais il faut reconnaître qu’ils sont nombreux. Ceux qui n’ont pas encore fait leurs déclarations nous appellent pour demander des renseignements», a-t-il révélé.
Profitant de cette occasion, Serigne Bassirou Guèye a rappelé les conséquences néfastes de la corruption sur l’économie nationale. Il note à cette occasion que «la corruption demeure un fléau aux conséquences dévastatrices. Elle érode la confiance des citoyens envers leurs institutions, fragilise la bonne gouvernance et entrave durablement les progrès sociaux et économiques. Dans des secteurs clés de notre économie, ce phénomène limite les opportunités et compromet la prospérité de notre nation», laisse-t-il entendre. «Le défi de la lutte contre la corruption demeure immense, mais notre détermination à le relever est à la hauteur des enjeux. La lutte contre la corruption n’est pas l’apanage d’un seul acteur ou d’une institution unique. C’est une responsabilité partagée, qui exige la mobilisation et l’engagement de toutes les composantes de la société : le gouvernement, la société civile, le secteur privé et chaque citoyen», a-t-il fait savoir.
 
 
Baye Modou Sarr
 
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