SEMINAIRE DES LEADERS DU CONGRES DE LA RENAISSANCE DEMOCRATIQUE: Le Crd déchire le statut de l’opposition et rappelle au chef de l’Etat les urgences de la population



 
Le débat sur le statut de l’opposition n’emballe pas les leaders du Congrès de la renaissance démocratique. En séminaire, le week-end dernier, les camarades de Mamadou Lamine Diallo ont estimé que les urgences sont ailleurs et que le chef de l’Etat veut faire oublier les scandales sur le pétrole, le gaz et le fer. Thierno Alassane Sall, Abdoul Mbaye, Mamadou Lamine Diallo… n’ont pas manqué de revenir sur le chapelet de difficultés auxquelles les populations sont confrontées, notamment les inondations.
 
 
Le séminaire des leaders du Congrès de la renaissance démocratique (Crd) de samedi dernier a été une occasion pour les participants d’égrener les difficultés auxquelles les Sénégalais sont confrontés dans un contexte «d’ajustement structurel». Lesquelles difficultés ont pour noms : les accidents de la circulation qui sont devenus quasi-quotidiennes et qui occasionnent d’énormes pertes en vies humaines, selonThierno Alassane Sall, Abdoul Mbaye, Mamadou Lamine Diallo. Les leaders du Crd sont également revenus sur les inondations dans la région de Dakar et sa banlieue, notamment à Rufisque. Dans cette localité, ils accusent les travaux du Ter qui, disent-ils, «est un projet injustement imposé au Sénégal du fait d’un leadership politique antinational et a fini de jeter le désarroi et la désolation dans des milliers de familles sénégalaises, sans compter tous les préjudices accomplis sur l’économie et sur les finances publiques», se désolent les leaders du Crd. 
Parmi ces difficultés, figure aussi l’enchérissement du coût de la vie, caractérisé, de l’avis des détracteurs du gouvernement de Macky Sall, par la hausse des prix des denrées de première nécessité et de l’électricité. S’y ajoute «l’option irresponsable et ridicule du gouvernement de sacrifier les études de milliers de bacheliers, soit, en ne les orientant pas, soit en les contraignant à grossir les rangs des universités publiques aux effectifs déjà pléthoriques, pour tout simplement les conduire à des épisodes d’échec certain». 
 
 
Statut de l’opposition : une diversion selon le Crd
 
 
A toutes ces difficultés, s’ajoutent les conséquences dramatiques «d’une économie exsangue qui croule sous le poids de la dette publique intérieure, et totalement asphyxiée par une préférence gouvernementale à livrer marchés et opportunités aux entreprises étrangères», dénoncent les leaders du Crd, qui se désolent de constater que le Président Macky Sall et son gouvernement, au lieu de faire face à ces questions, sont en train de divertir l’opinion avec cette question relative au statut de l’opposition. Par cette démarche, martèlent les camarades de Mamadou Lamine Diallo, le Président Sall veut semer la confusion en jouant au politicien rusé, afin de faire oublier les dossiers gênants liés au scandale du pétrole et du gaz, au fer de la Falémé et au bradage des terres. De plus, revenant sur le statut de l’opposition, le Crd rappelle que certains théoriciens de cette nouvelle trouvaille avaient tous contesté les résultats de l’élection présidentielle, ainsi que les résultats des élections législatives de 2017. «Comment aujourd’hui, sur la base de ces deux scrutins, asseoir les critères de choix d’un chef de l’opposition, au plan éthique et moral ?», s’interrogent Thierno Alassane Sall, Abdoul Mbaye, Mamadou Lamine Diallo…, qui considèrent que les urgences sont ailleurs.
 
M. CISS
 
 

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