SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU SYNPICS : Moustapha Cissé appelle à une refondation souveraine de la presse sénégalaise et invite à surseoir à la fermeture des 381 médias



SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU SYNPICS : Moustapha Cissé appelle à une refondation souveraine de la presse sénégalaise et invite à surseoir à la fermeture des 381 médias

 
 
 
 
 
 
Alors que la presse sénégalaise traverse l’une des périodes les plus sombres de son histoire, Moustapha Cissé, secrétaire général du Synpics, a saisi l’occasion de la cérémonie de remise des cahiers de doléances, hier 1er mai, pour plaider pour une presse indépendante, valorisée et pleinement intégrée dans le projet national de souveraineté. «Monsieur le Président, la presse, pilier de notre démocratie, doit devenir un acteur clé de sa souveraineté nationale», explique le syndicaliste en chef du secteur des médias. Avant de dénoncer : «Dans le secteur public, nous voyons des professionnels des médias confrontés à des injustices structurelles : salaires suspendus, reclassements ignorés, affectations arbitraires. Dans le secteur privé : manque de protection sociale, retards de paiement, pertes de salaires et pénurie d'informations politiques…», estime-t-il.
Avant de plaider pour une presse bien organisée, équitablement régulée, mais toujours indépendante. Et de préciser : «une presse libre n'existe pas si elle est soumise à des pressions économiques ou politiques. Nous nous engageons à une régulation impartiale, à la transparence dans le financement et au respect du statut professionnel», dit-il.
 
Aussi, il attire l’attention sur le budget 2024 du Cored, qui n'est toujours pas disponible. De même que celui de la Commission nationale de la carte nationale de presse.
Enfin, il a plaidé pour les entreprises de presse menacées de fermeture. «Un arrêté du ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, est servi à 381 médias leur demandant de cesser toute diffusion ou parution. Nous vous demandons solennellement de surseoir à cette décision qui renvoie toute une corporation à un désarroi total dans la mesure où la création d’emplois commence par la préservation de l’existant». Par ailleurs, Moustapha Cissé a rappelé que lui et ses camarades attendent toujours l’ouverture d’un dialogue rénové demandé au président de la République à son gouvernement depuis 2024.
 
 
 
 
         
Sidy Djimby NDAO
 
 
 
 
 
LES ECHOS