Pour obtention frauduleuse de document administratif, le Sénégalais Daouda Bangoura a comparu vendredi 5 octobre 2018 devant le tribunal correctionnel de Manches. Le jeune homme, qui n’est pas à son coup d’essai, a été confondu au consulat du Gabon.
Le vendredi 5 octobre dernier, un compatriote du nom de Daouda Bangoura, âgé de 28 ans, a été jugé devant le tribunal correctionnel de Manches. Arrêté quelques jours auparavant, il a été présenté au juge pour «communication de renseignement inexact sur son identité». Notre compatriote n’en est pas à son coup d’essai. En effet, quatre mois auparavant, le mercredi 6 juin 2018 plus exactement, il avait été condamné par le même tribunal pour obtention frauduleuse de document administratif. Le juge l’avait même interdit de territoire pour une durée de six ans. Il devait également être reconduit à la frontière. Mais pour échapper à son expulsion, il a commencé à se présenter comme un… Gabonais. Devant son insistance sur sa nationalité gabonaise, il a été envoyé au consulat du Gabon. Malheureusement pour lui, sa diction, son dialecte et sa méconnaissance totale du pays ne vont pas du tout l’aider, puisque le consulat reconnaitra ses origines sénégalaises. Même démasqué, le gus continuait à prétendre être Gabonais. Les autorités françaises ont alors tenté de faire réagir le consulat du Sénégal en vain.
Sa diction et la méconnaissance du Gabon le perdent
Ce n’est pas la première fois que Daouda Bangoura a maille à partir avec la justice française. En effet, son casier judiciaire enregistre deux condamnations pour «trafic de stupéfiants» à trois et cinq ans de détention ferme. Interrogé par le juge, il insiste et continue à se déclarer Gabonais. Interrogé, il a déclaré avoir séjourné pendant quinze ans en Espagne. Et c’est en 2015 qu’il débarque en Hexagone.
15 ans dans l’illégalité
Devant le juge, Daouda Bangoura soutient avoir travaillé «au noir» à Monoprix en région parisienne, pour subsister. Et aujourd’hui, tout ce qu’il souhaite, c’est de retourner en Espagne, même s’il n’y est pas reconnu administrativement. Le ministère public avait requis 6 mois de détention ferme, mais le tribunal a finalement condamné Daouda Bangoura à quatre mois de détention ferme et prononcé le mandat de dépôt.
Khadidjatou DIAKHATE (Stagiaire)