Le commissaire de police de Yeumbeul, Ibrahima Diouf, et ses hommes ont renoué avec leur marque de fabrique, qui est jalonnée d’exploits et hauts faits d’arme dans la lutte acharnée contre le grand banditisme et la délinquance sous toutes ses formes dans la vaste banlieue dakaroise. Ils ont frappé fort cette fois-ci dans la fourmilière du programme de renouvellement du parc automobile du secteur des transports terrestres, et dans la délivrance de papiers administratifs afférents à la conduite de véhicule de transport en commun. Les limiers de la commune de Yeumbeul sont à nouveau sur la sellette et brillent encore de mille feux, grâce à la cascade de démantèlements de gangs de malfaiteurs et autres bandes de faussaires dans leur secteur de compétence et environs. Ils ont réussi avec brio à mettre à nu les agissements, aux relents de scandale du siècle dans le secteur routier, de personnalités influentes de l’Association pour le financement du transport urbain (Aftu). Il s’agit en effet de deux barons du sérail, en l’occurrence le fils du président du Gie «Avenir Sénégal», El h. Malick Sy, du richissime transporteur doublé de célèbre importateur de pièces détachées pour auto, Omar Diagne et du démarcheur Daouda Mbaye.
La remise en circulation du car-rapide Dk 16 43 B, destiné à la casse, fait flop
Tout a débuté en 2006 lorsque l’Etat du Sénégal décide de lancer le programme de renouvellement du parc automobile du secteur des transports terrestres. L’objectif visé dans l’opération consistait à attribuer des bus tata aux transporteurs routiers et de mettre en fourrière leurs «cars-rapide» pour la casse. Alassane Sall, propriétaire du car immatriculé Dk 1643 B, conduit le véhicule au service des mines (où le pare-brise a été cassé devant lui), rend la carte grise et la licence aux agents, qui lui donnent un bus Tata. Ces derniers sont chargés d’annuler l’ancienne immatriculation et de rayer les papiers administratifs afférents à la conduite dudit «car-rapide» de la cartographie routière.
Ainsi, Sall rembourse en 10 ans l’intégralité du prix du bus à la société concessionnaire, par le canal de l’Aftu, et continue de vaquer à ses occupations professionnelles. Mais, juillet dernier, il croise un «car-rapide» avec son ancienne plaque d’immatriculation, manque de s’arracher les cheveux, soupçonne des manquements au niveau du service des mines et à l’Aftu, et dépose une plainte contre X au commissariat de police de Yeumbeul.
Le commissaire Diouf entre en action, ouvre une enquête et lance la traque au véhicule incriminé. Lui et ses hommes investissent le secteur des transports routiers, passent au crible les voitures sur la chaussée et mettent la main sur le «car-rapide» au faux numéro. Ils l’immobilisent au commissariat, engagent des investigations et retrouvent le propriétaire. Il s’agit du fameux Omar Diagne. Celui-ci est un richissime transporteur, propriétaire de plusieurs véhicules et très connu dans le secteur de l’importation de pièces détachées pour auto.
Diagne nie, mouille le service des mines et le fils du président du Gie «Avenir Sénégal»
Livré aux enquêteurs, Omar Diagne clame son innocence, invoque son analphabétisme pour se justifier et place le service des mines au cœur du scandale. Le richissime transporteur accuse également le fils du président du Gie «Avenir Sénégal», El h. Malick Sy, de lui avoir produit des papiers afférents à la conduite du «car-rapide» destiné à la casse, par le biais de son démarcheur Daouda Mbaye. Il indique avoir acheté une carcasse de véhicule à Ziguinchor et un moteur adapté, en vue d’intégrer le système appelé «Yakalé», sur proposition du sieur Sy qui, selon lui, lui a confectionné une nouvelle carte grise à 500.000 Cfa et lui a versé aussi 100.000 Cfa pour faciliter l’opération. Il affirme avoir toutefois ignoré le caractère faux des documents et déclare avoir vérifié l’authenticité des paperasses du véhicule auprès d’un certain Seck au service des mines. «Contacté pour des vérifications, Seck, qui dit travailler au service des mines, m’a répondu que le numéro était valable et que la carte grise de type urbain portait mon nom. Le service des mines est responsable de tout avec la complicité de quelqu’un», a confié l’importateur de pièces détachées pour auto à nos informateurs.
Le fils du baron de l’Aftu cueilli à son lieu de travail, «Transvie» ; il venait de sortir de prison
Après 4 mois de recherches, les limiers appréhendent le fils du président du Gie «Avenir Sénégal», El h. Malick Sy, qui venait d’être élargi de prison, après avoir purgé une peine de 3 mois ferme pour faux et usage de faux portant sur une immatriculation de véhicule. Le bonhomme a été cueilli -sur instructions du parquet- à son lieu de travail, Transvie Colobane, embarqué manu militari dans la fourgonnette de la police et conduit au commissariat de Yeumbeul. Sy a cependant botté en touche les accusations du sieur Diagne et indiqué avoir traité directement avec son démarcheur, à qui il dit avoir vendu une carte grise portant une licence de type interurbain et non urbain. «Un véhicule peut être mis à la casse, mais la traçabilité demeure au service des mines, car le numéro n’est pas effacé de l’ordinateur. Je n’ai aucune connexion avec le service des mines. J’achète une épave avec ses papiers que je revends. J’ai perçu 250.000 Cfa pour la vente de pièces et je suis prêt à lui rembourser son argent. Je viens de sortir de prison et je ne veux pas y retourner pour des faits similaires», a fait remarquer l’agent commercial de Transvie Colobane. Qui a été conforté dans sa déposition par le démarcheur du propriétaire du «car-rapide» au faux numéro, Daouda Mbaye. Tous les trois ont été déférés au parquet lundi pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux.
Vieux Père NDIAYE
La remise en circulation du car-rapide Dk 16 43 B, destiné à la casse, fait flop
Tout a débuté en 2006 lorsque l’Etat du Sénégal décide de lancer le programme de renouvellement du parc automobile du secteur des transports terrestres. L’objectif visé dans l’opération consistait à attribuer des bus tata aux transporteurs routiers et de mettre en fourrière leurs «cars-rapide» pour la casse. Alassane Sall, propriétaire du car immatriculé Dk 1643 B, conduit le véhicule au service des mines (où le pare-brise a été cassé devant lui), rend la carte grise et la licence aux agents, qui lui donnent un bus Tata. Ces derniers sont chargés d’annuler l’ancienne immatriculation et de rayer les papiers administratifs afférents à la conduite dudit «car-rapide» de la cartographie routière.
Ainsi, Sall rembourse en 10 ans l’intégralité du prix du bus à la société concessionnaire, par le canal de l’Aftu, et continue de vaquer à ses occupations professionnelles. Mais, juillet dernier, il croise un «car-rapide» avec son ancienne plaque d’immatriculation, manque de s’arracher les cheveux, soupçonne des manquements au niveau du service des mines et à l’Aftu, et dépose une plainte contre X au commissariat de police de Yeumbeul.
Le commissaire Diouf entre en action, ouvre une enquête et lance la traque au véhicule incriminé. Lui et ses hommes investissent le secteur des transports routiers, passent au crible les voitures sur la chaussée et mettent la main sur le «car-rapide» au faux numéro. Ils l’immobilisent au commissariat, engagent des investigations et retrouvent le propriétaire. Il s’agit du fameux Omar Diagne. Celui-ci est un richissime transporteur, propriétaire de plusieurs véhicules et très connu dans le secteur de l’importation de pièces détachées pour auto.
Diagne nie, mouille le service des mines et le fils du président du Gie «Avenir Sénégal»
Livré aux enquêteurs, Omar Diagne clame son innocence, invoque son analphabétisme pour se justifier et place le service des mines au cœur du scandale. Le richissime transporteur accuse également le fils du président du Gie «Avenir Sénégal», El h. Malick Sy, de lui avoir produit des papiers afférents à la conduite du «car-rapide» destiné à la casse, par le biais de son démarcheur Daouda Mbaye. Il indique avoir acheté une carcasse de véhicule à Ziguinchor et un moteur adapté, en vue d’intégrer le système appelé «Yakalé», sur proposition du sieur Sy qui, selon lui, lui a confectionné une nouvelle carte grise à 500.000 Cfa et lui a versé aussi 100.000 Cfa pour faciliter l’opération. Il affirme avoir toutefois ignoré le caractère faux des documents et déclare avoir vérifié l’authenticité des paperasses du véhicule auprès d’un certain Seck au service des mines. «Contacté pour des vérifications, Seck, qui dit travailler au service des mines, m’a répondu que le numéro était valable et que la carte grise de type urbain portait mon nom. Le service des mines est responsable de tout avec la complicité de quelqu’un», a confié l’importateur de pièces détachées pour auto à nos informateurs.
Le fils du baron de l’Aftu cueilli à son lieu de travail, «Transvie» ; il venait de sortir de prison
Après 4 mois de recherches, les limiers appréhendent le fils du président du Gie «Avenir Sénégal», El h. Malick Sy, qui venait d’être élargi de prison, après avoir purgé une peine de 3 mois ferme pour faux et usage de faux portant sur une immatriculation de véhicule. Le bonhomme a été cueilli -sur instructions du parquet- à son lieu de travail, Transvie Colobane, embarqué manu militari dans la fourgonnette de la police et conduit au commissariat de Yeumbeul. Sy a cependant botté en touche les accusations du sieur Diagne et indiqué avoir traité directement avec son démarcheur, à qui il dit avoir vendu une carte grise portant une licence de type interurbain et non urbain. «Un véhicule peut être mis à la casse, mais la traçabilité demeure au service des mines, car le numéro n’est pas effacé de l’ordinateur. Je n’ai aucune connexion avec le service des mines. J’achète une épave avec ses papiers que je revends. J’ai perçu 250.000 Cfa pour la vente de pièces et je suis prêt à lui rembourser son argent. Je viens de sortir de prison et je ne veux pas y retourner pour des faits similaires», a fait remarquer l’agent commercial de Transvie Colobane. Qui a été conforté dans sa déposition par le démarcheur du propriétaire du «car-rapide» au faux numéro, Daouda Mbaye. Tous les trois ont été déférés au parquet lundi pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux.
Vieux Père NDIAYE