Une rocambolesque histoire de viol présumé secoue le pays depuis hier !La miss 2020 et sa mère ont fait des révélations inattendues. En effet, d’après la mère de la jeune Fatickoise, Fatma Dione est tombée enceinte quelque temps après son retour d’une activité organisée à Dakar par le Comité miss Sénégal Nouvelle vision. Une situation qu’elles ont cachée pendant des mois. Pour la maman de la Miss, sa fille a étécertainement droguée, surtout que, jusqu’à présent, elle ne se rappelle pas de ce qui s’est réellement passé.
Il ya quelques jours, la Miss Sénégal 2020 avait fait des sorties médiatiques pour dénoncer les mauvaises conditions d’accompagnement du comité après son sacre. D’ailleurs, un élan de solidarité envers Fatima s’étaitmême développé sur Facebook, Twitter et Instagram.Mais ce n’est pas tout.
Mais sa mère a fait une sortie hier pour faire de grosses révélations. Selon elle, Ndèye Fatma Dione, la Miss Sénégal 2020, a été droguée avant d’être abusée sexuellement. «C’est quand elle est revenue d’une activité à Dakar que j’ai commencé à remarquer des changements. Elle se plaignait de maux de ventre, de tête... Quand nous sommes allées à l’hôpital, on lui a fait une échographie et on nous a dit qu’il s’agissait d’un fibrome. J’ai appelé Amina pour lui en parler», raconte la maman.
Deux mois après sa première consultation, malgré le traitement qu’elle prenait, son état de santé continuait à être alarmant. Elle déprimait.Et ce qui inquiétait plus la mère, c’était le silence de sa fille. C’est lors de sa deuxième visite que les médecins ont confirmé une grossesse de 4 mois.«J’ai eu mal au plus profond de moi. Quand je lui ai demandé comment tout ça est arrivé, elle m’a répondu qu’elle ne savait pas, qu’elle n’avait aucun souvenir de ce qui s’était réellement passé», soutient la mère de Fatima Dione.
Un projet de mariage
D’après la mère de la miss, sa fille s’apprêtait à se marier avec son fiancé. Le jour où elle a appris la nouvelle, le petit-ami de sa fille l’a appelée pour lui dire que Fatma s’était confiée à lui depuis quelques semaines. En effet, Fatma, avait soufflé à son copain qu’elle a été abusée sexuellement. Mais ne sait pas quand et comment exactement.«Il m’a assurée qu’il savait que ma fille n’était pas mauvaise. Il l’a fréquentée et il sait que c’est une bonne femme avec beaucoup de valeurs», indique la mère meurtrie.
La surprise a été grande pour Mme Dione. Un choc pour elle. Mais malgré tout, elle a été présente pour sa fille, du début à la fin.«Elle est ma fille unique. Sa dignité a été bafouée. J’avais mal. La douleur que je supportais était indescriptible. Mais je l’ai soutenue et seule. Ma famille n’était pas au courant. C’est après l’accouchement, quatre voire cinq mois plus tard, que j’ai commencé à me libérer, à me confier à mes proches. C’était difficile, très dur. Un enfant sans père, qui en veut ?», lâche-t-elle entre deux sanglots.
Avant de poursuivre :«ma vie est détruite, celle de ma fille aussi.Après son sacre, elle a tout entendu. Elle n’a rien reçu et ce viol suivi de grossesse vient s’ajouter à sa liste de maux».
Ndèye Fatma Dione parle : «C’est vrai malheureusement»
Ndèye Fatma Dione a confirmé point par point ce que sa mère a expliqué. «Quand je suis rentrée, j’étais très souvent malade. Au début, on m’avait dit à l’hôpital que c’était le fibrome. Et c’est par la suite qu’on a confirmé la grossesse», laisse-t-elle entendre.
Revenant sur cette fameuse activité, Fatima explique. «J’ai été appelée à une activité à Diamniadio. Il y avait aussi des amis d’Amina Badiane. Nous étions trois, Amina, Alberta Diatta et moi. Quand nous avons terminé, nous sommes tous allés à l’hôtel pour dîner. Alors qu’on s’apprêtait à rejoindre nos chambres, Amina nous a proposé de rester discuter avec ses invités.Nous sommes allées dans leurs suites. Quelqu’un est venu s’assoir près de moi. D’ailleurs, c’est comme si trois couples s’étaient formés. Amina était avec quelqu’un, Albert pareil et moi idem. Il parlait anglais et arabe. Et vu que je n’y comprenais rien, j’ai commencé à manipuler mon téléphone portable.A un moment, il a commencé à me caresser la main. Je l’ai bloqué direct.Aminaa commencé à me dire comment j’osais être sur mon téléphone, alors que je suis avec des autorités ? Et je lui ai fait savoir que je ne comprenais pas ce qu’il disait», narre Fatma.
Ce qui devait être une séance de discussion commençait à prendre une autre tournure. Et ne voulant pas se lancer dans ce jeu, elle a préféré se retirer. «A un moment donné, celui qui était assis près d’Amina s’est levé. Il a débarrassé la table et m’a demandé de monter dessus pour danser. J’ai refusé. Amina aussi ainsisté. Mais j’ai campé sur ma décision. Celui qui était à côté de moi est parti quelque temps après.Je me suis levée à mon tour après et Amina m’a fait savoir que je pouvais y aller, vu que je ne tiens compagnie à personne. Je suis partie me coucher.Vers 3 heures du matin, Alberta est arrivée dans la chambre. Elle m’a montré une montre en or que lui aurait offerte son “nouvel ami”. Et elle m’a fait savoir que le gars lui avait promis de lui donner tout ce qu’elle voulait et même qu’Amina ne sera pas au courant. La présidente, on ne l’a revue que le lendemain. Nous avons pris le déjeuner avant de prendre la route pour Dakar».
Quand elles sont arrivées, le coordonnateur, qui certainement a eu écho de ce qui s’était passé la veille, interroge Fatma sur son comportement qu’il juge incorrect. «Il est venu me demander si c’est moi qui ai fait ce qui se racontait un peu partout. Est-ce que vraiment j’ai osé manipuler mon portable en présence des autorités. Je lui ai dit oui, c’est moi qui l’avais fait. D’abord, parce que je ne comprenais pas la langue, mais aussi la situation me gênait. Il s’est tourné vers Amina et lui a lancé : “donc pas de voyage“. Et cette dernière a enchaîné pour dire : “je sais comment faire avec des personnes aussi impolies”. J’ai demandé à rentrer à Fatick, vu que j’étais venue pour le voyage et que c’est annulé.C’est comme ça que j’ai commencé à être mise à l’écart dans tout», explique-t-elle.
Khadidjatou DIAKHATE
Amina Badiane, présidente organisation Miss Sénégal
«C’est faux. Si elle a été violée, c’est parce qu’elle a été consentante»
«C’est faux. Si elle a été violée, c’est parce qu’elle a été consentante. Elle n’a qu’à porter plainte. L’hôtel dans lequel les miss sont souvent logées, je laisse là-bas des consignes. Je demande qu’aucun homme n’y entre. Je donne des instructions fermes par rapport à ça. Elle est majeure», lâche-t-elle.
Khadidjatou DIAKHATE