Les autorités sanitaires de la région de Kolda savent désormais sur quel front attaquer pour réussir leur guerre contre les décès maternels. En effet, un audit mené grâce à l’appui de «Affairesmondiales Canada et L’Unfpa» a montré que les hémorragies, longtemps considérées comme la première cause des décès maternels dans la région, viennent en deuxième position après l’éclampsie et la pré-éclampsie. Ainsi donc, 90 agents de santé ont été formés pour la prise en charge de ces affections depuis 2019.
L’éclampsie et la pré-éclampsie sont des complicationsnotées durant la grossesse,caractérisées par une hypertension artérielle ; et qui, si elles ne sont pas prises en charge correctement, constituent un véritable risque pour la patiente. A Kolda, elles constituent la première cause des décès maternels, selon le médecin chef régional. C’est dans ce cadre que 90 prestataires de santé ont été formés en prise en charge de pré-éclampsie et d’éclampsie en 2019 dans la région. En effet, des audits réalisés sur les décès maternels dans la localité ont démontré que les premières causes de décès maternels ne sont pas les hémorragies, mais les pré-éclampsies et les éclampsies qui venaient en première position.
Ainsi, dans le cadre du Projet d'amélioration de la santé et du bien-être des femmes et adolescentes du Sud du Sénégal, financé par Affaires mondiales Canada et piloté par le Fonds des Nations-Unies pour la population (Fnuap), des acteurs ont été formés à leur prise en charge. Selon le docteur Yaya Baldé, médecin chef de la région, «non seulement les décès maternels ont été audités, mais les résultats ont été restitués devant les autorités». A l’en croire, «c'est une chose de réaliser un audit entre techniciens, mais c'en est une autre de le restituer devant l'autorité. Cela permet de déterminer les facteurs en cause, parce qu'il y a des décès dont les causes ne ressortent pas de la responsabilité médicale».
«76.939 femmes âgées entre 15-49 ans ont utilisé une méthode de planification familiale»
Par exemple, précise Dr Baldé, quand c'est une mauvaise route qui est en jeu, ou c'est un pont entre deux localités qui n'est pas fonctionnel, le plaidoyer doit être porté ailleurs. «Les problématiques qui tournent autour de ces décès maternels sont nombreuses et impliquent plusieurs niveaux», dit-il. En plus des audits desdécès maternels, les décès néonataux aussi ont été audités. «C'était assez nouveau et ça a permis d'identifier des gaps en matière de réanimation néonatale. Il y avait donc urgence à équiper, mais à former les prestataires», ajoute Baldé. Il faut noter que dans le cadre de ce projet, 76.939 femmes âgées entre 15-49 ans ont utilisé une méthode de planification familiale, 12.152 nouvelles utilisatrices ont été également enregistrées, 32.084 femmes enceintes supplémentées en fer/acide folique, 45.879 adolescents sensibilisés sur les santés sexuelles et reproductives, 91 prestataires formés en consultation prénatale recentrée en 2019.
Concernant la fistule obstétricale, si Tambacounda pratique des camps pour opérer les victimes, Koldaa opté pour la pérennisation. «En effet, les camps de prise en charge des fistules ne se font plus, mais nous avons initié la prise en charge continue de la fistule», explique le médecin chef de région.
Toutefois, il reste encore des défis à relever au niveau des contraintes de procédures administratives et financières, le retard des financements. Docteur Baldéd'ajouter aux défis à relever la supplémentation des ados 15-19 ans en acide/fer folique. «Il est sûr qu'il y a une nécessité d'accompagner dans certains domaines où il y a des gaps à résorber. Il faut donc porter le plaidoyer pour la poursuite du projet pour éviter un sevrage brutal».
NdèyeKhady DIOUF
L’éclampsie et la pré-éclampsie sont des complicationsnotées durant la grossesse,caractérisées par une hypertension artérielle ; et qui, si elles ne sont pas prises en charge correctement, constituent un véritable risque pour la patiente. A Kolda, elles constituent la première cause des décès maternels, selon le médecin chef régional. C’est dans ce cadre que 90 prestataires de santé ont été formés en prise en charge de pré-éclampsie et d’éclampsie en 2019 dans la région. En effet, des audits réalisés sur les décès maternels dans la localité ont démontré que les premières causes de décès maternels ne sont pas les hémorragies, mais les pré-éclampsies et les éclampsies qui venaient en première position.
Ainsi, dans le cadre du Projet d'amélioration de la santé et du bien-être des femmes et adolescentes du Sud du Sénégal, financé par Affaires mondiales Canada et piloté par le Fonds des Nations-Unies pour la population (Fnuap), des acteurs ont été formés à leur prise en charge. Selon le docteur Yaya Baldé, médecin chef de la région, «non seulement les décès maternels ont été audités, mais les résultats ont été restitués devant les autorités». A l’en croire, «c'est une chose de réaliser un audit entre techniciens, mais c'en est une autre de le restituer devant l'autorité. Cela permet de déterminer les facteurs en cause, parce qu'il y a des décès dont les causes ne ressortent pas de la responsabilité médicale».
«76.939 femmes âgées entre 15-49 ans ont utilisé une méthode de planification familiale»
Par exemple, précise Dr Baldé, quand c'est une mauvaise route qui est en jeu, ou c'est un pont entre deux localités qui n'est pas fonctionnel, le plaidoyer doit être porté ailleurs. «Les problématiques qui tournent autour de ces décès maternels sont nombreuses et impliquent plusieurs niveaux», dit-il. En plus des audits desdécès maternels, les décès néonataux aussi ont été audités. «C'était assez nouveau et ça a permis d'identifier des gaps en matière de réanimation néonatale. Il y avait donc urgence à équiper, mais à former les prestataires», ajoute Baldé. Il faut noter que dans le cadre de ce projet, 76.939 femmes âgées entre 15-49 ans ont utilisé une méthode de planification familiale, 12.152 nouvelles utilisatrices ont été également enregistrées, 32.084 femmes enceintes supplémentées en fer/acide folique, 45.879 adolescents sensibilisés sur les santés sexuelles et reproductives, 91 prestataires formés en consultation prénatale recentrée en 2019.
Concernant la fistule obstétricale, si Tambacounda pratique des camps pour opérer les victimes, Koldaa opté pour la pérennisation. «En effet, les camps de prise en charge des fistules ne se font plus, mais nous avons initié la prise en charge continue de la fistule», explique le médecin chef de région.
Toutefois, il reste encore des défis à relever au niveau des contraintes de procédures administratives et financières, le retard des financements. Docteur Baldéd'ajouter aux défis à relever la supplémentation des ados 15-19 ans en acide/fer folique. «Il est sûr qu'il y a une nécessité d'accompagner dans certains domaines où il y a des gaps à résorber. Il faut donc porter le plaidoyer pour la poursuite du projet pour éviter un sevrage brutal».
NdèyeKhady DIOUF