Le Procès de Khalifa Sall, Mbaye Touré et Cie aura bien lieu et ce sera le 14 décembre prochain. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le procureur de la République n’a pas attendu pour enrôler le dossier, n’en déplaise aux avocats de Khalifa Sall. L’affaire est confiée à la deuxième Chambre correctionnelle. Irritée, la défense du maire de Dakar engage un ultime combat. L’affaire Khalifa Sall bouge à la vitesse de l’éclair. Le procureur de la République, qui a reçu le dossier des mains du Doyen des juges d’instruction, n’a pas attendu pour l’enrôler. Khalifa Sall sera jugé le 14 décembre prochain, tel en a décidé Serigne Bassirou Guèye. Inédit, c’est le moins que l’on puisse dire de cette affaire. Car, jamais, la justice n’a été aussi expéditive que dans ce dossier. Pas moins de 24 heures après que le magistrat instructeur a rendu son ordonnance de renvoi, le procureur de la République enrôle l’affaire et choisit la date d’audience. Aussi, a-t-il confié le dossier à la première Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Dakar. C’est donc le juge Magatte Diop qui a hérité de l’affaire, avec ses assesseurs Papa Abdoulaye Dondé (qui pourrait quitter puisque affecté au Tribunal du commerce) et Elisabeth Thiam. Le Parquet devrait être représenté par le substitut du Procureur Cheikh Faye.
C’est hier que Khalifa Sall a été mis au courant de tout cela. A 12 heures, le maire de Dakar reçoit notification de l’ordonnance de renvoi en police correctionnelle dans sa chambre et, une heure plus tard, vers 13 heures, une autre notification lui est donnée, lui faisant savoir qu’il sera jugé jeudi prochain. Pour dire qu’il n’a donc pas eu le temps de se remettre du premier coup de massue.
Cela a également suscité le courroux des avocats du maire de Dakar. Mes François Sarr et Cie sont d’autant plus irrités qu’à les en croire, la justice poursuit sa logique de piétiner la loi. D’abord parce que l’ordonnance de renvoi est sortie, alors qu’il y a des requêtes en cours. Ensuite, pour la date du 14 décembre, la Cour suprême a convoqué les avocats, puisque devant évoquer leur pourvoi sur l’arrêt de la Chambre d’accusation qui a confirmé l’ordonnance de refus du Doyen des juges d’instruction. «Voyez un peu ce que ça fait. On est convoqué à la Cour suprême pour une affaire en instruction, alors qu’au même moment, il y a un procès qui se tient sur la même affaire», nous confie, dépité, un conseil du maire de Dakar.
Quoi qu’il en soit, le pool d’avocats de Khalifa Sall ne compte pas croiser les bras. Un ultime combat sera mené. En effet, les robes noires constituées pour assurer la défense de l’édile de la capitale sénégalaise vont saisir le bâtonnier de l’Ordre des avocats, pour lui signaler ce qu’ils considèrent comme une «forfaiture». Pour eux, l’ordonnance de renvoi du Doyen des est inopportune. «Le Doyen des juges ne peut pas renvoyer l’affaire alors qu’il y a des recours, ce n’est pas possible», peste encore cet avocat de Khalifa Sall.
Alassane DRAME
C’est hier que Khalifa Sall a été mis au courant de tout cela. A 12 heures, le maire de Dakar reçoit notification de l’ordonnance de renvoi en police correctionnelle dans sa chambre et, une heure plus tard, vers 13 heures, une autre notification lui est donnée, lui faisant savoir qu’il sera jugé jeudi prochain. Pour dire qu’il n’a donc pas eu le temps de se remettre du premier coup de massue.
Cela a également suscité le courroux des avocats du maire de Dakar. Mes François Sarr et Cie sont d’autant plus irrités qu’à les en croire, la justice poursuit sa logique de piétiner la loi. D’abord parce que l’ordonnance de renvoi est sortie, alors qu’il y a des requêtes en cours. Ensuite, pour la date du 14 décembre, la Cour suprême a convoqué les avocats, puisque devant évoquer leur pourvoi sur l’arrêt de la Chambre d’accusation qui a confirmé l’ordonnance de refus du Doyen des juges d’instruction. «Voyez un peu ce que ça fait. On est convoqué à la Cour suprême pour une affaire en instruction, alors qu’au même moment, il y a un procès qui se tient sur la même affaire», nous confie, dépité, un conseil du maire de Dakar.
Quoi qu’il en soit, le pool d’avocats de Khalifa Sall ne compte pas croiser les bras. Un ultime combat sera mené. En effet, les robes noires constituées pour assurer la défense de l’édile de la capitale sénégalaise vont saisir le bâtonnier de l’Ordre des avocats, pour lui signaler ce qu’ils considèrent comme une «forfaiture». Pour eux, l’ordonnance de renvoi du Doyen des est inopportune. «Le Doyen des juges ne peut pas renvoyer l’affaire alors qu’il y a des recours, ce n’est pas possible», peste encore cet avocat de Khalifa Sall.
Alassane DRAME