A quelques jours du grand Magal de Touba, la question des inondations dans la ville sainte a été soulevée hier en conférence de presse. Et selon le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, quelle que soit la situation, l’Etat a déployé des moyens pour atténuer la souffrance des populations et des pèlerins. En effet, dans le cadre du plan Orsec 2021, dit-il, quatre milliards ont été dégagés pour l’accroissement de la capacité de stockage et l’augmentation des capacités de pompage qui sont passées de 2800 m3 à 4100 m3/heure. Il y a aussi, ajoute le ministre de l’Intérieur, le doublement des conduites qui devaient relier le bassin de Keur Niang respectivement au bassin de Darou Rahmane et de Paufdi. Cela a permis de soulager les alentours de Keur Niang, mais au-delà, d’éviter les inondations des quartiers de Ndamatou, Guiranène et Guérénou. Cependant, il reconnait une difficulté causée par le débordement du bassin de Darou Rahmane qui, à l’en croire, est en train d’être pris en charge.
Risques d’inondation lors du Magal de Touba : Antoine Diome rassure (bis)
Les réalisations en cours, dit-il, permettront avant le 5 septembre de relier le bassin de Keur Niang à un nouveau site qui a été identifié sur 60 hectares ; il s’agit du site de Keur Kab. Cela va contribuer à soulager le bassin de Darou Rahmane. Cependant, à côté de ces ouvrages structurels, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement annonce un dispositif dans les zones dépourvues d’ouvrages d’assainissement ; mais aussi des bas-fonds et des zones sans exécutoire. «Dans ces zones, il y a un dispositif de pompage mobile de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers pour intervenir en cas de pluie la veille et le jour du Magal. Il est aussi prévu de mobiliser, avant le Magal, 24 camions hydrocureurs pour pomper l’eau dans les zones sans exécutoire et les déverser au niveau des bassins. A cela s’ajoute, précise Antoine Diome, un déploiement préventif sur l’étendue du territoire national d’électropompes et de motopompes y compris à Touba afin de prévenir les situations dommageables. Il en veut pour preuve le cumul pluviométrique au 1er septembre 2021 et au 1er septembre de cette année. Il y a eu, dit-il, une différence en valeur positive de 168 mm donc, cette année, on a reçu beaucoup plus de pluie. Pourtant, cela ne se sent pas à cause du dispositif préventif.