Rémunération des agents de la fonction publique: Les révélation des agents de la santé



 
 
 
En assemblée générale hier à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff, les agents de la santé ont engagé un bras de fer contre l’Etat du Sénégal. La fédération des syndicats de la santé (F2S) regroupant 6  syndicats de  la santé et de l'action sociale, a lancé son plan d'action de lutte. 
 
 
 
La première mesure prise par ces syndicats, c’est une grève générale le 25 mars prochain. Une décision motivée par la disparité au niveau des indemnités et le traitement salarial des agents de l’Etat. «Aujourd’hui, nous sommes les plus mal payés», a fustigé Cheikh Seck. Une situation qui indispose les agents de la santé. Pourtant, le président de la République avait commandité une étude. Malheureusement, les conclusions de cette étude ont été rangées dans les tiroirs. «L'Etat a commandité une étude sur le système de rémunération des agents de la fonction publique. Quand les éléments sont sortis, ils nous ont appelés à deux ateliers. A l'issue de ces ateliers, le gouvernement avait dit qu’il fallait corriger les disparités. Et depuis lors, rien du tout. Nous avons longtemps attendu», a déploré le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la santé et du secteur social.
 
 
 
«Les agents de l’agriculture ont reçu des indemnités de 250.000 voire 300.000f, les inspecteurs du travail 400.000f, alors que les infirmiers d’Etat n’ont même pas un salaire de 200.000f/mois»
 
 
 
Pourtant, fait-il savoir ils ne sont pas les seuls secteurs à être dans cette situation. «Parmi les secteurs qui sont dans ce lot à part la santé c’est l’agriculture, l’élevage et l’éducation», dit-il. Mais, il y a des secteurs qui ont été pris en charge. Ce qui augmente leur colère. «Il y a un mois, les agents de l’agriculture ont reçu des indemnités de 250.000 voire 300.000f. C’est une très bonne chose. Les inspecteurs du travail ont reçu 400.000f. Alors que les infirmiers d’Etat qui ont le bac+3, n’ont même pas un salaire de 200.000f/mois. Ils n’ont même pas d’indemnités de logement», fustige Cheikh Seck qui bande les muscles. «Comme l’Etat ne nous considère pas, quand on aura fini de fermer les services et les structures sanitaires, je pense qu’ils vont réagir. S’il ne réagit pas, nous serons obligés d’en arriver là. Nous allons organiser une marche nationale qui sera suivie d’une grève générale le 25 mars prochain. Les travailleurs de la santé vivent dans une situation dramatique» dénonce-t-il. Cheikh Seck d’indiquer que s’ils se battent, c’est pour sauver le service public. «Le président Macky Sall doit nous respecter», conclut-il.
 
 
Baye Modou SARR
 
 
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