Si la guerre, selon Clausewitz, est la continuation de la politique par d’autres moyens, la violence en est l’ersatz qui concourt aux mêmes objectifs. Cette dernière a le don de brouiller les cartes, d’intimider les populations et, in-fine, de mettre la démocratie entre parenthèses. Alors, en considérant dernièrement la transhumance comme consubstantielle à la politique sunugaalienne, nous pouvons dire aussi que la violence en constitue l’autre mamelle, dont le lait irrigue depuis le BDS et la SFIO le cours de notre évolution politique. Et comme les idées ont toujours eu tendance à converger dans les fusions, peu ont été les moments où leur choc a éclairé le chemin. A la place, ce que nous servent nos politiciens à la réflexion castrée, c’est l’usage immodéré de gros bras pour casser du citoyen. Les bérets verts, les calots bleus, les marrons du feu et autres nervis, tous de la même engeance. Mais, l’intermède du 8 mars et suivants ne semble pas avoir servi. On nous ressasse que cela ne se reproduira pas, mais la solution de la répression peut être à double tranchant pour son utilisateur. Alors que la prévention par la prise de mesures dès le départ de feu est plus indiquée. Et c’est ce qu’il faut faire sans tarder à Ziguinchor.
Waa Ji