Reflet déformé




Que dire ? Que faire ? Aucune réponse et le temps presse. Car nous nous acheminons vers des jours sombres. Comment ressusciter Mame Abdou Aziz, pour qu’il leur parle, pour qu’il nous parle ? Lui avait les mots, l’intonation, pour rappeler à tous leur devoir, celui de préserver le bien commun, la nation. Il savait surtout parler à ceux-là qui tiennent les rênes, qui donnent les ordres, qui décident et qui jugent, leur rappelant qu’ils rendront compte tôt ou tard au Seul Détenteur de Pouvoir, Juge des juges. Mais il va bien falloir en faire notre deuil, car ceux qui sont là à la place de Dabakh n’ont pas son courage, car il en faut pour dire la vérité. Alors, Sunugaal devra affronter son funeste destin, car la violence y a déjà pris ses quartiers qui ont noms mars 2021 et juin 2023. Et puisqu’on dit que pas deux sans trois, croisons les doigts et prions. Ce 5 février 2024, les représentants du peuple, comme un certain 23 juin 2011, ont rendez-vous avec l’histoire. Sauf que cette fois, le patriarche démocrate n’est plus au pouvoir et que l’accès à la Place Spweto ne sera pas aisé. Pour dire que, finalement, la vitrine craquelée renvoie un reflet de plus en plus déformé de la démocratie.
Waa Ji
 
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