Demain, le juge de la chambre criminelle devra statuer sur le différend qui oppose Mme Liliane Maso à Robert Sagna et Cie. L’ancien ministre d’Etat dégage toutes les accusations en touche. Sselon Robert Sagna, rien de tout ce que dit cette femme n’est vrai. L’ancien maire de Ziguinchor assure qu’en réalité, l’escroc, c’est la plaignante, qui lui doit près de 300 millions de nos francs. D’ailleurs, il la poursuit en justice.
«C’est l’escroc qui crie à l’escroc». C’est en résumé la réaction de Robert Sagna par rapport aux accusations portées par Liliane Maso qui lui a servi une citation directe. Estimant que son honneur a été terni, l’ancien maire de Ziguinchor a tenu à rétablir les faits. «Cette personne qui a porté plainte en demandant qu’on la dédommage pour un milliard de francs Cfa, je dirai que c’est un combat d’arrière-garde. Cette dame Liliane Maso a déjà été jugée et condamnée, en première instance et en appel. Elle a été condamnée à être expulsée des lieux, condamnée à rembourser des sommes impayées, parce qu’elle a un contrat de location de gérance d’un fonds de commerce qui m’appartient, qu’elle a loué et elle ne payait pas. Elle a aussi été condamnée à payer des dommages et intérêts pour dilatoire et mauvaise foi. Un huissier a été commis pour exécuter l’expulsion. L’huissier a procédé, il y a deux mois, à son expulsion. Et je suis en train de la poursuivre pour qu’elle me rembourse près de 300 millions de francs. C’est sûr ces entrefaites que je constate qu’elle a porté plainte, en réclamant des sommes parce qu’elle aurait été escroquée. Mais escroquée de quoi ? Je lui aurai promis de vendre le bar-restaurant qui ne m’appartient pas ? Il n’a jamais été question de ça. Il a été question de lui vendre le fonds de commerce. Cela n’a rien à voir avec le local qui abrite ce fonds de commerce. Les locaux qui abritent ce fonds de commerce appartiennent à l’Etat du Sénégal. La personne qui m’a vendu ce fonds de commerce, elle est rentrée en France. Elle a écrit au Patrimoine Bâti de l’Etat pour lui dire de muter le bail des locaux au nom de Monsieur Sagna qui est devenu le nouveau propriétaire. Moi je n’ai jamais signé un contrat de location des locaux avec cette dame. Elle est incapable de vous produire le contrat de location des locaux, moi je sais que les locaux ne m’appartiennent pas», s’est exprimé Robert Sagna.
L’ancien maire de Ziguinchor de poursuivre : «le contrat de location du fonds de commerce prévoyait qu’elle achète, mais au cas où elle n’achèterait pas, elle payerait une caution de 10 millions de francs Cfa ; six mois après, elle n’a pas pu obtenir le crédit pour acheter. Lorsque nous avons présenté le chèque, il est revenu impayé».
«C’est elle qui m’a présenté monsieur Alvarez comme un membre de sa famille. Comment je peux être complice avec une personne qu’elle m’a présentée ?»
S’agissant de Richard Alvarez Sylva, Robert Sagna se porte aussi en faux contre la dame. «C’est elle qui m’a présenté Richard Alvarez Sylva en disant que c’est un ami de leur famille et Alvarez l’a confirmé. Il m’a dit : ‘’ils n’ont pas pu avoir du crédit pour acheter, moi je vais acheter à leur place’’. J’ai dit : ‘’qu’à cela ne tienne, réglez vos affaires’’. Entre-temps, ce monsieur Alvarez va se procurer un certificat d’achat du fonds de commerce ; le même fonds de commerce que j’ai acheté. Il a présenté un faux certificat de cession de la même personne qui m’a vendu. Cette personne aurait donné procuration à quelqu’un pour lui vendre le fonds de commerce. On interroge la personne qui l’a vendu et elle fait une lettre pour dire qu’elle n’a jamais vendu deux fois son fonds de commerce et que la seule personne à qui elle a vendu, c’est monsieur Robert Sagna qui s’est acquitté des droits de vente. C’est là le faux de ce monsieur Alvarez. Et il est allé signer un autre contrat avec la dame Maso. Elle se retrouve donc avec deux contrats de location du même fonds de commerce. Elle ne dénonce pas, elle ne me prévient même pas, elle refuse de me payer et elle paie à ce monsieur Alvarez. Parce que lui il louait à deux millions alors que moi mon contrat, c’est 4 millions et demi. C’est comme ça que, constatant qu’elle ne me payait pas, j’ai porté plainte. Dans la citation, elle dit que je suis en complicité avec ce monsieur Alvarez pour l’escroquer, mais moi j’ai porté plainte contre ce monsieur Alvarez, l’affaire est pendante au Tribunal. Comment je peux être complice de ce monsieur ? Où est l’escroquerie ? Ça c’est le voleur qui crie au voleur. C’est l’escroc qui crie à l’escroc», a martelé l’ancien ministre d’Etat en charge de l’Agriculture sous le magistère de Abdou Diouf.
«Monsieur Abdou Karim Fofana sait que j’ai un dossier au Patrimoine Bâti»
Pourquoi alors le Patrimoine Bâti n’a pas muté en son nom ? Robert Sagna s’explique. «En fait, c’est M. Abdou Karim Fofana qui était là-bas, il m’a dit qu’il y a quelqu’un qui s’est présenté pour dire qu’il est le propriétaire du fonds de commerce et il parlait de monsieur Alvarez. Il m’a dit : ‘’comme tu as porté plainte, l’affaire est pendante au Tribunal, on est obligé d’attendre pour savoir qui est le vrai propriétaire du fonds de commerce’’. Entre-temps, il a été nommé ministre. Celui qui l’a remplacé a été saisi, il m’a dit : ‘’maintenant que le procès est vidé, on sait à qui appartient le fonds de commerce, on peut maintenant procéder à la mutation’’. Et c’est récent ; ils ont été expulsés il y a deux mois. Et elle dit qu’ils ne me connaissent pas au Patrimoine Bâti, il faut interroger Abdou Karim Fofana ; et je vous ai dit que la dame qui m’a vendu leur a écrit pour leur dire de procéder à la mutation en mon nom et moi-même j’ai transmis le résultat du Tribunal avec la demande pour qu’il puisse accélérer la procédure. Cela veut dire que mon dossier est bien là-bas. On ne leur a pas loué les murs, mais un fonds de commerce. Le contrat qui nous lie est un contrat de fonds de commerce, pas un contrat de locaux. Je ne suis pas habilité à louer les locaux qui ne m’appartiennent pas. Voilà les faits. C’est l’escroc qui crie à l’escroc».
Alassane DRAME
«C’est l’escroc qui crie à l’escroc». C’est en résumé la réaction de Robert Sagna par rapport aux accusations portées par Liliane Maso qui lui a servi une citation directe. Estimant que son honneur a été terni, l’ancien maire de Ziguinchor a tenu à rétablir les faits. «Cette personne qui a porté plainte en demandant qu’on la dédommage pour un milliard de francs Cfa, je dirai que c’est un combat d’arrière-garde. Cette dame Liliane Maso a déjà été jugée et condamnée, en première instance et en appel. Elle a été condamnée à être expulsée des lieux, condamnée à rembourser des sommes impayées, parce qu’elle a un contrat de location de gérance d’un fonds de commerce qui m’appartient, qu’elle a loué et elle ne payait pas. Elle a aussi été condamnée à payer des dommages et intérêts pour dilatoire et mauvaise foi. Un huissier a été commis pour exécuter l’expulsion. L’huissier a procédé, il y a deux mois, à son expulsion. Et je suis en train de la poursuivre pour qu’elle me rembourse près de 300 millions de francs. C’est sûr ces entrefaites que je constate qu’elle a porté plainte, en réclamant des sommes parce qu’elle aurait été escroquée. Mais escroquée de quoi ? Je lui aurai promis de vendre le bar-restaurant qui ne m’appartient pas ? Il n’a jamais été question de ça. Il a été question de lui vendre le fonds de commerce. Cela n’a rien à voir avec le local qui abrite ce fonds de commerce. Les locaux qui abritent ce fonds de commerce appartiennent à l’Etat du Sénégal. La personne qui m’a vendu ce fonds de commerce, elle est rentrée en France. Elle a écrit au Patrimoine Bâti de l’Etat pour lui dire de muter le bail des locaux au nom de Monsieur Sagna qui est devenu le nouveau propriétaire. Moi je n’ai jamais signé un contrat de location des locaux avec cette dame. Elle est incapable de vous produire le contrat de location des locaux, moi je sais que les locaux ne m’appartiennent pas», s’est exprimé Robert Sagna.
L’ancien maire de Ziguinchor de poursuivre : «le contrat de location du fonds de commerce prévoyait qu’elle achète, mais au cas où elle n’achèterait pas, elle payerait une caution de 10 millions de francs Cfa ; six mois après, elle n’a pas pu obtenir le crédit pour acheter. Lorsque nous avons présenté le chèque, il est revenu impayé».
«C’est elle qui m’a présenté monsieur Alvarez comme un membre de sa famille. Comment je peux être complice avec une personne qu’elle m’a présentée ?»
S’agissant de Richard Alvarez Sylva, Robert Sagna se porte aussi en faux contre la dame. «C’est elle qui m’a présenté Richard Alvarez Sylva en disant que c’est un ami de leur famille et Alvarez l’a confirmé. Il m’a dit : ‘’ils n’ont pas pu avoir du crédit pour acheter, moi je vais acheter à leur place’’. J’ai dit : ‘’qu’à cela ne tienne, réglez vos affaires’’. Entre-temps, ce monsieur Alvarez va se procurer un certificat d’achat du fonds de commerce ; le même fonds de commerce que j’ai acheté. Il a présenté un faux certificat de cession de la même personne qui m’a vendu. Cette personne aurait donné procuration à quelqu’un pour lui vendre le fonds de commerce. On interroge la personne qui l’a vendu et elle fait une lettre pour dire qu’elle n’a jamais vendu deux fois son fonds de commerce et que la seule personne à qui elle a vendu, c’est monsieur Robert Sagna qui s’est acquitté des droits de vente. C’est là le faux de ce monsieur Alvarez. Et il est allé signer un autre contrat avec la dame Maso. Elle se retrouve donc avec deux contrats de location du même fonds de commerce. Elle ne dénonce pas, elle ne me prévient même pas, elle refuse de me payer et elle paie à ce monsieur Alvarez. Parce que lui il louait à deux millions alors que moi mon contrat, c’est 4 millions et demi. C’est comme ça que, constatant qu’elle ne me payait pas, j’ai porté plainte. Dans la citation, elle dit que je suis en complicité avec ce monsieur Alvarez pour l’escroquer, mais moi j’ai porté plainte contre ce monsieur Alvarez, l’affaire est pendante au Tribunal. Comment je peux être complice de ce monsieur ? Où est l’escroquerie ? Ça c’est le voleur qui crie au voleur. C’est l’escroc qui crie à l’escroc», a martelé l’ancien ministre d’Etat en charge de l’Agriculture sous le magistère de Abdou Diouf.
«Monsieur Abdou Karim Fofana sait que j’ai un dossier au Patrimoine Bâti»
Pourquoi alors le Patrimoine Bâti n’a pas muté en son nom ? Robert Sagna s’explique. «En fait, c’est M. Abdou Karim Fofana qui était là-bas, il m’a dit qu’il y a quelqu’un qui s’est présenté pour dire qu’il est le propriétaire du fonds de commerce et il parlait de monsieur Alvarez. Il m’a dit : ‘’comme tu as porté plainte, l’affaire est pendante au Tribunal, on est obligé d’attendre pour savoir qui est le vrai propriétaire du fonds de commerce’’. Entre-temps, il a été nommé ministre. Celui qui l’a remplacé a été saisi, il m’a dit : ‘’maintenant que le procès est vidé, on sait à qui appartient le fonds de commerce, on peut maintenant procéder à la mutation’’. Et c’est récent ; ils ont été expulsés il y a deux mois. Et elle dit qu’ils ne me connaissent pas au Patrimoine Bâti, il faut interroger Abdou Karim Fofana ; et je vous ai dit que la dame qui m’a vendu leur a écrit pour leur dire de procéder à la mutation en mon nom et moi-même j’ai transmis le résultat du Tribunal avec la demande pour qu’il puisse accélérer la procédure. Cela veut dire que mon dossier est bien là-bas. On ne leur a pas loué les murs, mais un fonds de commerce. Le contrat qui nous lie est un contrat de fonds de commerce, pas un contrat de locaux. Je ne suis pas habilité à louer les locaux qui ne m’appartiennent pas. Voilà les faits. C’est l’escroc qui crie à l’escroc».
Alassane DRAME