RIFIFI AUTOUR DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA RIPOSTE AU COVID-19: DR Marie Khemess Ngom Ndiaye toutes griffes dehors, solde ses comptes



 
 
Désormais, ceux qui voudront attaquer le Comité de riposte du Covid-19 y réfléchiront à deux reprises avant de se lancer. La Directrice générale de la Santé publique a asséné ses quatre vérités à tous ceux qui rouspètent contre les mesures prises pour combattre l’évolution du coronavirus au Sénégal. Le non-respect des mesures de prévention, l’introduction de faux tests et de faux médicaments contre le coronavirus dans notre pays, mais aussi  la question de l'artemisia, tous ces points ont été abordés par Marie Khemess Ngom Ndiaye, hier, après sa présentation du point du jour.
 
Si on était habitué à une lecture du point de la situation du coronavirus accompagnée parfois de quelques commentaires, hier, la Directrice de la Santé publique a profité de la tribune pour solder ses comptes avec les détracteurs du Comité de riposte du Covid-19. Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye n’y est pas allée par quatre chemins pour faire comprendre aux pourfendeurs des mesures prises jusque-là, que le ministère de la Santé ne se laissera pas faire. Elle s’est d’abord attaquée au non-respect des mesures préventives. «Nous avons remarqué que la maladie est en train de se propager de manière très grave dans le pays. Nous avons  aussi constaté que les populations commencent à se familiariser avec la maladie. Les gens ne respectent plus les gestes barrières, surtout la distanciation sociale qui est de 1 mètre minimum», souligne la directrice de la Santé publique. Selon cette dernière, certains pensent même qu’en portant un masque simplement ils sont complètement protégés, or il faut y associer les autres gestes barrières, ne plus se donner la main. Dr Marie Khemess soutient par ailleurs qu'on n’a pas aussi besoin de fuir ceux qui éternuent. Assurons juste qu’ils respectent les règles édictées. 
 
Mise en garde contre les faux tests et faux médicaments 
 
 
Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye invite les populations à plus de vigilance par rapport aux éventuels imposteurs et vendeurs d’illusions. «Chaque personnel de santé chargé de lutter contre le coronavirus est doté d’un badge professionnel. Il faut que les populations fassent attention pour préserver ce qu’on a construit dans la lutte contre le coronavirus», indique-t-elle avant d’enchaîner : «Interpol nous a saisi.  Il y a un produit dénommé ‘’Uni-Gold ™ HIV’’, qui circule actuellement et des imposteurs se présentent comme pouvant faire des tests ou soigner le coronavirus avec ledit produit. C’est un faux médicament. Le gouvernement avec le ministère de la Santé a pris toutes les dispositions pour lutter contre cela», dit-elle.
 
«Seul le comité d’éthique pourra avaliser l’utilisation de l’Artemisia. Qui que l’on soit, il faudra forcément passé par là»
 
Sur la question de l'artemisia, Marie Khemess Ngom s’est voulu claire. C’est à l’issue des tests que l’on pourra statuer sur son utilisation ou non dans notre pays. «Ces feuilles de l’Artemisia existent au Sénégal, même si nous n’en avons pas beaucoup», renseigne Dr Ngom. D’après elle, il existe plusieurs sorte d’artemisia et ils n’ont pas les mêmes effets. Il y en a qui sont curatifs et d’autres non. «Nous connaissons cet arbre parce que lorsqu’on a éliminé la Nivaquine, c’est ce qu’on a utilisé sous le nom de artémisinine. Mais malheureusement, ce n’était pas curatif contre le paludisme. Nous y avons renoncé alors», explique Marie Khemess. Poursuivant, la directrice de la Santé publique rassure quand même. «On n’a jamais dit que le remède venu de Madagascar n’est pas bon. Nous faisons des essais thérapeutiques et c’est là qu’on jugera après de son efficacité ou non. Les gens font beaucoup de spéculations sans tenir compte de la position des responsables de la santé du pays. Nous ne fermons la porte à personne», a déclaré Marie Khemess Ngom Ndiaye qui invite par la même occasion tous ceux qui semblent s'y connaître à s’approcher des personnes concernées comme la Direction de la pharmacie et du médicament. Sur un ton plus ferme, Marie Khemess assure que seul le Comité d’éthique pourra avaliser toutes les recherches, qui que l’on soit, si on veut introduire un médicament au Sénégal, il faudra passer par là. Et aux détracteurs qui rechignent sur les définitions, Marie Khemess assure que le Sénégal, à l’instar des pays touchés par la pandémie, suit les règles de l’Oms qui a défini tous les concepts depuis le 22 janvier. 
La directrice de la Santé publique soutient que le ministère de la Santé est en étroite collaboration avec les communautés au niveau des 14 régions. Elle prévient par la suite : «rien n’est sûr avec cette maladie. Nous ne savons pas combien de mois nous devrons cohabiter avec le virus. Tous ceux qui ont appris la littérature de la grippe savent qu’il y en a qui ont fait 3 ans. Le choléra a fait 5 ans à Dakar», dit-elle avant d’appeler à la continuité des soins. La directrice de la Santé exhorte les populations à faire confiance aux autorités sanitaires.
 
Ndèye Khady D. FALL 

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