REUNION INTERMINISTÉRIELLE SUR LA RENTREE SCOLAIRE 2024-2025 : Ousmane Sonko liste les 30 mesures pour une année académique réussie et envoie le Gouvernement au charbon




 
 
 
Le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé hier une réunion interministérielle décisive portant sur les préparatifs de la rentrée scolaire et académique 2024-2025. À l’issue de cette rencontre, trente mesures ont été annoncées pour assurer une rentrée harmonieuse et créer des conditions optimales pour les élèves et étudiants du Sénégal.
 
 
 
 
Présidant hier jeudi 19 septembre 2024 une réunion interministérielle sur les préparatifs de la rentrée scolaire et académique 2024-2025, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé un ensemble de 30 mesures clés visant à assurer le bon déroulement de la rentrée scolaire et académique 2024-2025.
Lors de cette réunion, constatant que les pluies abondantes de l’hivernage ont endommagé plusieurs établissements scolaires, le gouvernement, par l’entremise du ministre de l’Éducation nationale (Men), en collaboration avec les ministères de l’Intérieur, de l’Assainissement, de l’Environnement, des Collectivités territoriales et des Forces armées, a pris des mesures pour la réhabilitation urgente des infrastructures touchées. Ces efforts visent à rendre les structures éducatives pleinement fonctionnelles avant la rentrée. Le secrétaire général du gouvernement, Ahmadou Al Aminou Lo, a précisé : «tous les établissements impactés par les intempéries seront remis en état dans les meilleurs délais. Le gouvernement est déterminé à offrir un cadre d’apprentissage sécurisé et sain à tous les élèves.»
Aussi, pour ce qui est des nouvelles initiatives gouvernementales, l’instauration d’une journée mensuelle de mobilisation citoyenne pour la propreté des établissements scolaires a été annoncée. Ce programme a pour objectif de garantir un environnement sain et propice à l’apprentissage dans les écoles et universités du pays. Cette mobilisation citoyenne encouragera la participation active des communautés locales, des parents et des élèves eux-mêmes, afin de préserver les infrastructures éducatives.
A en croire le ministre de l’Assainissement, cette mesure vise à «impliquer les citoyens dans la gestion et l’entretien des établissements pour une meilleure hygiène et un environnement favorable à l’éducation».
L’un des enjeux majeurs soulevés lors de cette réunion a été l’accès à l’eau et à l’électricité dans les établissements scolaires, particulièrement dans les zones rurales. Le gouvernement a annoncé des mesures spéciales pour garantir l’approvisionnement en eau potable et l’accès à une électricité fiable dans toutes les structures éducatives du pays. Des collaborations avec la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones) et la Société nationale d’électricité (Senelec) ont été prévues pour assurer la mise en œuvre de cette initiative.
Ces efforts s’inscrivent dans la volonté du gouvernement de réduire les inégalités en matière d’accès aux infrastructures de base dans le secteur éducatif. Ahmadou Al Aminou Lo a déclaré : « aucun élève ne doit être privé de son droit à une éducation de qualité à cause d’un manque d’eau ou d’électricité. »
Outre ces initiatives, d’autres dispositions ont été prises pour améliorer la qualité de l’enseignement et le fonctionnement des établissements :  Le renforcement de la sécurité autour des établissements scolaires, avec l’appui des forces de sécurité. La mise en place d’un programme de vaccination pour les élèves et le personnel éducatif. Le recrutement de 5000 enseignants supplémentaires pour pallier le manque d’effectifs dans certaines régions. La distribution de kits scolaires aux élèves issus de familles vulnérables, afin de faciliter leur accès à l’éducation. Un plan de réhabilitation des internats, avec une attention particulière portée à l’hygiène et à la sécurité des élèves résidents. La digitalisation progressive des salles de classe, avec l’introduction d’outils technologiques dans les programmes scolaires.
 
 
 
 
 
 
Sidy Djimby NDAO
 
L’ÉTAT DES LIEUX DE L’ÉCOLE
Un taux brut de scolarisation (63%) et un taux brut d’accès (65% à l’élémentaire et 40% au moyen général) en 2023 parmi les plus faibles de l’espace CEDEAO (9ème et 12ème respectivement) ;
Un taux d’échec très élevé soit 34% au CFEE, 26% au BFEM et 49% au BAC ;
un déficit en ressources humaines et en logistique particulièrement élevé :
- un besoin de 4 527 enseignants pour l’année scolaire 2024-2025 ; -  7 145 abris provisoires recensés à travers le territoire national ; -  un déficit de 48 696 salles de classe ; -  6 320 salles de classe en mauvais état ; -  5 862 écoles et établissements non clôturés ; -  2256écolesetétablissementssanspointd’eau; -  7 033 écoles et établissements sans électricité ; -  2 409 écoles et établissements sans latrines ; -  14 330 écoles et établissements sans cantine ; -  340 écoles et établissements susceptibles d’être impactés par l’hivernage ; -  Un déficit de 207 000 tables-bancs ;
- 92 103 tables-bancs en mauvais état ; 409 789 élèves du préscolaire et de l’élémentaire sans acte de naissance.
 
 
LES ECHOS

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