RÉUNION INTERMINISTÉRIELLE DÉDIÉE À L’ÉCONOMIE D’ÉNERGIE : Les mesures draconiennes de Ousmane Sonko pour réduire les factures d’électricité de l’Administration




 
 
 
Le Premier ministre Ousmane Sonko a dirigé, hier vendredi, une réunion interministérielle dédiée à l’économie d’énergie, à la Primature. À l'issue de cette réunion, 17 mesures ont été édictées pour réduire les factures d'électricité dans l'Administration et promouvoir les bonnes pratiques d'économie d'énergie. Il y a «des mesures immédiates», «des mesures à moyen terme» et «des mesures urgentes durant la période de chaleur». L’adoption de ces nouvelles mesures vise à optimiser la gestion de l’énergie mais également de réduire les coûts dans l’administration publique.
 
 
 
Le Conseil interministériel consacré à l’économie d’énergie est ouvert ce matin au Building administratif Mamadou Dia. Sous la présidence du Premier ministre Ousmane Sonko, cette réunion a rassemblé de nombreux acteurs pour échanger sur les stratégies visant à réduire la consommation énergétique. Selon le chef du gouvernement, cette rencontre constitue une étape clé dans les efforts déployés par le gouvernement pour promouvoir une gestion plus efficiente des ressources énergétiques du pays. Il a ainsi invité, à travers une note circulaire à travailler à réduire la consommation d’énergie dans l’administration publique.
Aussi 17 mesures ont été édictées pour réduire les factures d'électricité dans l'administration et promouvoir les bonnes pratiques d'économie d'énergie.  Ces mesures comprennent «des mesures immédiates», «des mesures à moyen terme» et «des mesures urgentes durant la période de chaleur», rapportent les conclusions.
Pour les mesures immédiates, il y a : «l’élaboration d’une note circulaire de la Primature aux ministres, afin de faciliter l’accès aux locaux administratifs ciblés pour la réalisation d’études préalables à l’installation des prises intelligentes et technologies d’efficacité énergétique et accompagnement pour les opérations» ; «l’élaboration d’une circulaire aux différentes administrations pour la notification à l’Aeme, de la désignation d’un gestionnaire de l’énergie pour chacun des plus gros consommateurs» ; «l’instruction aux chefs de services publics et aux organes exécutifs des organismes parapublics, en relation le cas échéant avec la structure chargée de la gestion du patrimoine bâti de l’Etat, de résilier les abonnements dès le déménagement des services de l’Etat et autres organismes dont les factures sont payées sur fonds publics» ; «la mise en place graduelle d’un réseau national de gestionnaires de l’énergie couvrant les 9000 polices d’abonnement de l’Etat, avec une première phase en 2024 sur les sites déjà identifiés».
Toujours dans les conclusions, il sera également question de la «mise en œuvre d’actions urgentes par les municipalités, en relation avec l’Aeme, la Senelec et les communautés (chefs de quartier et de villages notamment), pour une meilleure maîtrise de la consommation au titre de l’éclairage public» ; de «procéder au bilan énergétique des ambassades et de leurs dépendances et mettre en œuvre les mesures appropriées pour la maîtrise de la consommation d’énergie» ou encore de «procéder à un état des lieux des équipements à l’origine de consommation électrique élevée devant faire l’objet d’un plan d’actions de maîtrise et de réduction de la facture d’électricité au niveau des Sphères ministérielles de Diamniadio».
Pour ce qui est des mesures à moyen terme, Ousmane Sonko a donné instruction à tous les ministres de tutelle des entités publiques conduisant des projets de construction ou de réhabilitation d’édifices publics, d’impliquer l’Aeme, le ministère en charge du numérique, la Sogepa, dès la phase de construction et jusqu’à l’achèvement des projets. Cette décision vise à «contrôler de l’intégration des clauses d’efficacité énergétique dans les cahiers des spécifications techniques et pour l’accompagnement de la mise en œuvre ; dans ce cadre, étudier l’opportunité de rapatrier au ministère en charge de l’urbanisme les directions chargées des constructions de certains ministères ; tenir compte de l’adaptation architecturale des bâtiments au milieu tropical et de l’usage systématique de l’énergie solaire».
Il sera aussi question de « lancer une étude globale pour identifier les édifices et bâtiments publics en exploitation ou à construire, à intégrer dans un programme d’urgence de recours à l’énergie solaire ». Toujours au chapitre des mesures à moyen terme, Ousmane Sonko a demandé à «accélérer l’introduction de modules de sensibilisation sur l’économie d’énergie dans les programmes scolaires». Il faut également «mettre en œuvre des plans d’actions spécifiques d’économie d’énergie au niveau des universités, des infrastructures sportives et culturelles ainsi que des marchés et complexes frigorifiques » ou encore « intégrer les mesures d’un meilleur ciblage des subventions énergétiques comme moyen d’optimiser la maîtrise de l’énergie».
Il faut aussi une «mobilisation de financement pour la mise en œuvre du programme d’éclairage public efficace de l’Aeme d’un montant de près de 60 milliards dont 29,25 milliards de F Cfa pour la phase 1 ». Mais également l’« inscription effective dans le Budget consolidé d’investissement (Bci), à partir de 2025, des projets de l’Aeme suivants déjà validés et approuvés en comité de maturation ». Celle-ci se fera en deux phases. Une phase 1 : projet de mise à niveau énergétique des bâtiments administratifs, d’un montant de 15,849 milliards de F Cfa sur 3 ans ; et une phase 2 : projet d’amélioration des performances énergétiques des stades, d’un montant de 2,384 milliards de FCFA sur 2 ans.
 
 
Communication
 
 
Mais tout cela ne servira à rien si les Sénégalais ne suivent pas. C’est pourquoi le Premier ministre a demandé «une communication sur les bonnes pratiques d’économie d’énergie». En cette période de chaleur, des mesures urgentes ont été adoptées. Il s’agit de la «diffusion de messages et spots de communication sur les économies d’énergie et la tenue d’émissions à cet effet », du « lancement officiel de la campagne de communication sur les économies d’énergie par Monsieur le Premier ministre qui devient Ambassadeur de l’économie d’énergie (concept à préparer : Promotion de la minute sans éclairage)».
Pour finir, le Premier ministre invite à l’inscription effective dans le Budget consolidé d’investissement (Bci) à partir de 2025 des projets de l’Aeme déjà validés et approuvés en comité de maturation, dont le projet d’extension des points d’information territorialisés sur la maitrise de l’énergie, d’un montant de 2,423 milliards de F Cfa sur 3 ans.
 
 
 
Sidy Djimby NDAO
 
 
 
 
 
 
 
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