Interpellé depuis la fin de la semaine dernière, L Gomis, le présumé meurtrier de Patrice Gomis, sa petite-amie K. Fall ainsi que la propriétaire du bar où les faits se sont déroulés, risquent gros. Car, les faits visés sont association de malfaiteurs, recel de malfaiteurs, meurtre et exploitation d’un débit de boissons sans autorisation. Ils ont été déférés hier, mais n’ont pas fait face au magistrat instructeur. Du coup, ils ont fait l’objet d’un retour de Parquet. En résumé, il s’agit de deux jeunes d’une vingtaine d’années et d’une dame plus âgée.
Le vendredi 27 août dernier, vers 17 heures, L. Gomis, présumé meurtrier de Patrice Gomis, a été interpellé à Yeumbeul par les éléments de la Sureté urbaine qui avaient hérité du dossier à la suite de la police de Grand-Yoff. En fuite depuis le mois de juin, L. Gomis a été traqué par la Su qui avait également les yeux sur sa petite-amie. Depuis qu’il a été arrêté, il a fait l’objet de prolongation de garde à vue. Du coup, c’est hier seulement qu’il a été conduit devant le Procureur. Ce dernier, certainement, va demander l’ouverture d’une information judiciaire et confier le dossier à un magistrat instructeur. En attendant, ils ont fait l’objet d’un retour de Parquet. Pour l’heure, les faits visés sont association de malfaiteurs, recel de malfaiteur contre la fille, meurtre à l’encontre de L. Gomis et exploitation d’un débit de boissons sans autorisation contre la propriétaire du bar.
A noter que L. Gomis et sa petite-amie sont âgés d’une vingtaine d’années seulement. En couple avec L. Gomis, la jeune fille n’a pas voulu dénoncer son copain. En fait, la police, après l’avoir interrogée, lui avait bien dit de les informer dès que son copain entre en contact avec elle. Et il ressort de l’enquête que, plus tard, L. Gomis a appelé sa petite-amie au téléphone ; elle lui a même donné de l’argent ainsi que quelques habits. C’est ce qui explique que la fille ait été plus tard mise dans le panier à salade avant d’être poursuivie pour recel de malfaiteur. Son amour risque de lui coûter des années de sa vie, surtout qu’il s’agit d’un dossier criminel.
Pour rappel, le 26 juin dernier, jour des faits, Patrice Gomis dansait avec sa petite-amie, lors d’une soirée. Il a eu une altercation autour de l’alcool avec deux personnes. Et c’est sur ces entrefaites que l’une d’elle a pris un tesson de bouteille pour lui lacérer les veines du bras. Patrice Gomis était encore en vie lorsqu’il a été conduit à l’hôpital Idrissa Pouye (ex Cto) de Grand-Yoff par les sapeurs-pompiers. C’est par la suite qu’il a succombé à ses blessures, mais il a eu le temps de raconter ce qui s’est passé et de donner le nom de son bourreau. Depuis lors, L. Gomis a disparu dans la nature. Avec les faits visés, le mandat de dépôt est assuré, du moins en ce qui le concerne.
Alassane DRAME