RETARD REPETITIF DANS LE PAIEMENT DE LEURS SALAIRES: Les maires des communes rurales dénoncent et crachent leur vérité



 
 Les maires des communes rurales de la région de Ziguinchor ne sont pas du tout satisfaits du traitement qui leur est réservé dans le paiement de leurs salaires. Ces derniers dénoncent avec la dernière énergie le retard noté dans la disponibilité de leurs émoluments.
 
Les édiles des communes situées en profondeur, communément appelées communes rurales, souffrent énormément, si l’on en croit les propos de certains parmi eux. «On est resté plusieurs mois sans salaire, une situation qu’on ne peut comprendre, dans un Sénégal qui veut émerger. Et que les maires restent plus de trois voire quatre mois sans percevoir aucun centime de leur dû», décrie El Hadji Badji, maire de la commune de Kartiack, située dans le département de Bignona. Qui estime que «le Sénégal ne peut pas émerger avec des communes qui sont en agonie». Il rappelle : «il y avait une difficulté pour la perception des mois de janvier, février, mars, avril et mai. Mais, à partir du mois de juin, la situation est devenue régulière. C’est une situation très regrettable». De mémoire collective des Sénégalais, note l’élu, «il n y a jamais eu de tels retards notés dans le paiement des élus locaux. Au moment où on parle d’émergence, certains ne parviennent pas à percevoir régulièrement leurs salaires».
 «Notre pays ne peut pas émerger avec des communes qui souffrent, qui sont à l’agonie», martèle El Hadji Badji. Qui, poursuivant, a notifié que «le chef de l’Etat et l’Association des maires du Sénégal doivent bouger pour faire fonctionner surtout les communes rurales qui sont en difficulté. Parce qu’elle manquent de fonds pour faire face à leur mission  régalienne».
 Pour M. Badji, les collectivités territoriales ne sont pas créées ex nihilo, ce sont les démembrements de l’Etat du Sénégal qui assure leur fonctionnement. De ce fait, poursuit-il, dès lors que tout a été  régi par des textes et règlements du Sénégal, il doit y avoir des transferts de l’Etat.  «C’est un décret qui a arrêté et défini les montants dus aux maires, nous considérons cela comme un salaire. Donc, c’est déplorable qu’on reste des mois sans salaires», fustige-t-il.
  Ahmet COLY
 

Dans la même rubrique :