Après quelques semaines d’un répit dû par la fête de Tabaski, le F24 engage la bataille de la rue. Un grand rassemblement est prévu après-demain vendredi 21 juillet 2023.
Les leaders du mouvement citoyen F24 ont annoncé hier en conférence de presse la décision de tenir une manifestation ce vendredi 21 juillet 2023 à la Place de la Nation. Une activité citoyenne qu’ils veulent patriotique et non politique, car leur mission n’est autre que la lutte pour la restauration des droits humains et le respect des principes de la démocratie. Abdoul Mbaye : «j’invite les autorités à ne pas interdire la manifestation de vendredi. J’appelle à la paix et au dialogue. Personne n’a entendu un membre du F24 appeler à l’insurrection, appeler à une manifestation violente, appeler à une marche vers le palais. Qu’on nous laisse le droit de nous retrouver, de faire le point avec les Sénégalais et surtout montrer au Président Macky Sall ce que veulent les Sénégalais : la paix, le rassemblement et le passage en 2024 sans encombres pour le bien de ce pays».
Mamadou Mbodji, coordonnateur du F24, abonde dans le même sens : «nous voulons créer les conditions de tourner la page d’un hyper présidentialisme qui fatalise tous les pouvoirs». Aliou Sané de rappeler : «nous avons décidé d’organiser un rassemblement le vendredi 21 juillet 2023 à la Place de la Nation. On ne va pas accepter une énième interdiction de la part de l’autorité, parce que c’est un droit constitutionnel».
Pour sa part, Aminata Touré a félicité tous les parlementaires qui se sont opposés à la modification de l’article 87 de la constitution. «Le président veut continuer à nous faire vivre dans un stress jusqu’en février 2024. Cette réforme est déconsolidante de la démocratie. Nous félicitons les députés qui ont dit niet à ce projet de loi de révision de la constitution. Ils ont eu le culot de dire non. Nous revigorons nos députés pour consolider l’intérêt des Sénégalais, car la page du président est tournée. Que le président arrête de tripatouiller la Constitution, car dans 7 mois, il quitte le pouvoir. Le président doit comprendre que son temps est révolu», a dit l’ancienne ministre de la Justice.
Baye Modou SARR