La nouvelle a suscité une lueur d’espoir au sein des populations. La reprise des négociations entre l’Etat du Sénégal et le Mouvement des forces démocratiques est bien appréciée par les Ziguinchorois qui, tout de même, souhaitent que cette rencontre soit la dernière. Et que des solutions définitives soient trouvées pour de bon. Ce conflit qui sévit dans cette partie méridionale du Sénégal a beaucoup participé à l’appauvrissement des populations, et à l’installation de la précarité et la misère au sein des familles.
Après tant de rencontres, d’assises tenues entre l’Etat du Sénégal et le mouvement irrédentiste, la montagne a toujours accouché d’une souris.
Toutefois, les populations, qui continuent de vivre les conséquences néfastes de ce conflit, pensent qu’il est temps que la Casamance retrouve sa quiétude d’antan. C’est pourquoi elles souhaitent que cette rencontre, qui est en train de se tenir à Rome, en Italie, sous l’égide de la Communauté Sant Egidio, soit la dernière pour le retour de la paix. «Nous avons tant souffert de ce conflit. Nous sommes nés dans ce conflit, nous y avons grandi et, jusqu’à présent, quant on se déplace à l’intérieur de la Casamance, c’est la peur au ventre», souligne un jeune étudiant à l’Université Assane Seck de Ziguinchor, âgé d’une vingtaine d’années.
A peine son propos terminé, son camarade de la même faculté s’empresse de répondre devant notre micro. «Nous souhaitons que cette crise soit définitivement réglée et que la Casamance reprenne sa place dans le tissu socioéconomique du pays», indique Malang Diédhiou, étudiant en quatre années de médecine. Avant d’embrayer : «nous demandons à l’Etat du Sénégal d’être flexible, réconciliant. Au Mouvement des forces démocratiques de Casamance, nous demandons qu’il lâche du lest en renonçant à l’idée de l’indépendance et à œuvrer pour la paix en Casamance».
Au marché de Boucotte, un lieu très fréquenté, les avis ne sont pas divergents. Interpellées sur l’initiative de l’Etat du Sénégal à reprendre les négociations, les femmes commerçantes ont toutes magnifié cette démarche, tout en émettant un bémol. «Nous avons beaucoup entendu des négociations qui n’ont jamais produit l’espoir escompté par les populations. Nous voulons que la paix revienne en Casamance», serinent ces dernières. Qui assurent que les deux camps «doivent tout faire et travailler à trouver une solution à cette lancinante question de paix en Casamance».
Les femmes commerçantes de Ziguinchor d’ajouter : «Cette rencontre qui se tient à Rome, on souhaite qu’elle soit la dernière. Les éléments du Mouvement des forces démocratiques de Casamance doivent comprendre que le Sénégal est un et indivisible. Ils doivent saisir cette occasion qui leur est offerte pour trouver un terrain d’entente avec les émissaires de l’Etat du Sénégal».
Pour cet enseignant, qui a requis l’anonymat, «les gens sont fatigués et ont beaucoup souffert de cette crise. Et cette rencontre de Rome est venue à son heure. C’est l’occasion pour définitivement résoudre ce problème».
Selon Moussa Coly, un observateur de cette crise, l’économie de la région a beaucoup régressé à cause de ce conflit qui n’a fait que trop durer. M .Coly a, tout de même, fait savoir que le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) doit revoir sa copie, en acceptant la main tendue du président de la République qui est en train de mettre la Casamance sur les rampes du développement.
Nonobstant le retour de l’accalmie dans plusieurs contrées de la Casamance, depuis quelques années, les populations, quant à elles, continuent de souffrir à cause de cette crise trentenaire. D’où l’urgence pour ces dernières non seulement de déminer les terres polluées, mais aussi de réunir toutes les conditions pour que les personnes déplacées retournent dans leurs villages respectifs et reprennent normalement leur vie.
Ahmet Coly
Après tant de rencontres, d’assises tenues entre l’Etat du Sénégal et le mouvement irrédentiste, la montagne a toujours accouché d’une souris.
Toutefois, les populations, qui continuent de vivre les conséquences néfastes de ce conflit, pensent qu’il est temps que la Casamance retrouve sa quiétude d’antan. C’est pourquoi elles souhaitent que cette rencontre, qui est en train de se tenir à Rome, en Italie, sous l’égide de la Communauté Sant Egidio, soit la dernière pour le retour de la paix. «Nous avons tant souffert de ce conflit. Nous sommes nés dans ce conflit, nous y avons grandi et, jusqu’à présent, quant on se déplace à l’intérieur de la Casamance, c’est la peur au ventre», souligne un jeune étudiant à l’Université Assane Seck de Ziguinchor, âgé d’une vingtaine d’années.
A peine son propos terminé, son camarade de la même faculté s’empresse de répondre devant notre micro. «Nous souhaitons que cette crise soit définitivement réglée et que la Casamance reprenne sa place dans le tissu socioéconomique du pays», indique Malang Diédhiou, étudiant en quatre années de médecine. Avant d’embrayer : «nous demandons à l’Etat du Sénégal d’être flexible, réconciliant. Au Mouvement des forces démocratiques de Casamance, nous demandons qu’il lâche du lest en renonçant à l’idée de l’indépendance et à œuvrer pour la paix en Casamance».
Au marché de Boucotte, un lieu très fréquenté, les avis ne sont pas divergents. Interpellées sur l’initiative de l’Etat du Sénégal à reprendre les négociations, les femmes commerçantes ont toutes magnifié cette démarche, tout en émettant un bémol. «Nous avons beaucoup entendu des négociations qui n’ont jamais produit l’espoir escompté par les populations. Nous voulons que la paix revienne en Casamance», serinent ces dernières. Qui assurent que les deux camps «doivent tout faire et travailler à trouver une solution à cette lancinante question de paix en Casamance».
Les femmes commerçantes de Ziguinchor d’ajouter : «Cette rencontre qui se tient à Rome, on souhaite qu’elle soit la dernière. Les éléments du Mouvement des forces démocratiques de Casamance doivent comprendre que le Sénégal est un et indivisible. Ils doivent saisir cette occasion qui leur est offerte pour trouver un terrain d’entente avec les émissaires de l’Etat du Sénégal».
Pour cet enseignant, qui a requis l’anonymat, «les gens sont fatigués et ont beaucoup souffert de cette crise. Et cette rencontre de Rome est venue à son heure. C’est l’occasion pour définitivement résoudre ce problème».
Selon Moussa Coly, un observateur de cette crise, l’économie de la région a beaucoup régressé à cause de ce conflit qui n’a fait que trop durer. M .Coly a, tout de même, fait savoir que le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) doit revoir sa copie, en acceptant la main tendue du président de la République qui est en train de mettre la Casamance sur les rampes du développement.
Nonobstant le retour de l’accalmie dans plusieurs contrées de la Casamance, depuis quelques années, les populations, quant à elles, continuent de souffrir à cause de cette crise trentenaire. D’où l’urgence pour ces dernières non seulement de déminer les terres polluées, mais aussi de réunir toutes les conditions pour que les personnes déplacées retournent dans leurs villages respectifs et reprennent normalement leur vie.
Ahmet Coly