La coordination du Saes n’a pas été tendre avec les autorités lors de sa dernière rencontre. Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur impute la responsabilité du retard de la reprise des activités pédagogiques aux autorités compétentes qui, selon la structure, plongent l’Ucad dans une situation désespérante. Ainsi, ils ont listé les maux qui doivent être résolus pour une bonne reprise, non sans énumérer les nombreux dégâts causés par les manifestations au début du mois de juin.
La coordination Saes campus de Dakar s'est réunie le vendredi 18 août 2023 afin de statuer sur la situation du campus pédagogique, suite au basculement des enseignements à distance, du fait des actes violents perpétrés le Ier juin 2023. Ces derniers ont pointé du doigt les autorités compétentes. «La coordination Saes campus de Dakar exprime également son indignation, face au comportement des autorités sur la gestion de la crise qui prévaut au niveau du campus pédagogique de Dakar. Dans une logique aberrante et alarmiste, les autorités continuent d'user de moyens dilatoires, plongeant ainsi l'Ucad dans une situation désespérante par l'accumulation de problèmes non résolus et de prises de décisions non concertées», fait savoir la coordination Saes campus de Dakar.
Pour une reprise apaisée, le Saes indique quelques points sur lesquels les autorités doivent se pencher en vue de l’année à venir. Le Saes rappelle le parachèvement des chantiers en cours, la mise en conformité des bâtiments non encore réceptionnés pour défauts de fabrication patents, la réhabilitation ou reconstruction des bâtiments saccagés survenus lors des manifestions violentes du 1er juin 2023. Dans le domaine de la pédagogie, les enseignants estiment que le pédagogique doit être dissocié du social : le social ne doit plus continuer à tenir en otage le pédagogique à I'Ucad. Mais aussi l'évaluation de l'enseignement à distance au regard des performances des plateformes, de la faisabilité de certains enseignements (TD-TP) en ligne surtout dans les établissements à gros effectifs ; de l'accompagnement - de la formation des formateurs et des apprenants...
Dans le domaine de la carrière et de la recherche, le Saes demande une solidarité réitérée au bureau national dans la procédure initiée pour le retrait du guide Cames. Pour ce qui est des finances, il est énuméré la régularité du paiement des salaires, ce au plus tard le 28 de chaque mois, la correction du déséquilibre flagrant du budget au regard des manquements relatifs à certaines dépenses…
Le Saes souligne aussi dans le domaine du logement la nécessité de la tenue de la commission d'attribution des logements au plus tard au mois d'octobre après évaluation des occupations.
Pour finir, la coordination Saes campus de Dakar fait savoir qu’elle est plus que jamais déterminée à veiller au respect du calendrier annoncé par le Conseil académique et entend utiliser tous les moyens légaux à sa disposition pour mettre les autorités face à leur responsabilité. «A tous les camarades, nous demandons de rester mobilisés», lit-on dans le communiqué.
Samba THIAM