Hissein Habré bénéficiera-t-il d’une prolongation de séjour à son domicile sis à Ouakam ? Tout porte à le croire. Son avocat Me Ibrahima Diawara a déposé la requête sur la table du juge de l’application des peines. Et il semble que le ministre de la Justice n’est pas contre. Au contraire.
Il y a bientôt deux mois, le 6 avril dernier précisément, le juge d’application des peines, Babacar Ndiaye Fall, par ordonnance, avait décidé de la sortie de prison de Hissein Habré qui devait ainsi rejoindre son domicile à Ouakam. Le magistrat avait assorti sa décision de l’assistance de l’Administration pénitentiaire qui se chargerait de surveiller l’ancien homme fort de Ndjamena 24h/24. Une sorte d’assignation à résidence surveillée. Ce, pour une durée de 60 jours. Cela va prendre fin le 6 juin prochain. Mais, Hissein Habré va-t-il retourner en prison après le 6 juin ? Tout porte à croire que non. En tout cas, son conseil Me Ibrahima Diawara n’a pas attendu la date butoir pour se signaler. L’avocat a saisi d’une requête le juge de l’application des peines, pour demander une prorogation. «Nous espérons que nous ne retournerons pas en prison. Il avait mis 60 jours, on pense que ce sera encore pour 60 jours. En tout cas, les motifs pour lesquels le Président Habré a été sorti de la prison du Cap Manuel sont toujours là. Son âge avancé (78 ans), la pandémie qui est toujours là, rien n’a changé. En plus, la prison du Cap Manuel est restée le centre de rétention des détenus, des gens qui sont mis en quarantaine. Donc on pense qu’il va proroger», s’est confié l’avocat attitré de Habré.
Il semble, en tout cas, que le ministre de la Justice, garde des Sceaux est du même avis. En effet, lors de sa dernière sortie, Me Malick Sall avait laissé entendre qu’il était très probable que le juge prolonge le séjour de Hissein Habré dans son domicile. Et l’ancien Président tchadien peut d’autant plus garder espoir de rester chez lui que, pour ordonner la permission de sortir, le juge Babacar Ndiaye Fall s’était fondé sur l’article 89 du décret 2001-362 du 4 mai 2001 relatif aux procédures d’exécution et d’aménagement des sanctions pénales et dont la finalité est de «conserver la dignité du condamné et de le maintenir dans la société», et que cela ne prendra effet que «lorsque la santé du détenu et, au-delà, sa vie auront été préservées». Une lueur d’espoir pointe donc à l’horizon pour Hissein Habré.
Alassane DRAME
Il y a bientôt deux mois, le 6 avril dernier précisément, le juge d’application des peines, Babacar Ndiaye Fall, par ordonnance, avait décidé de la sortie de prison de Hissein Habré qui devait ainsi rejoindre son domicile à Ouakam. Le magistrat avait assorti sa décision de l’assistance de l’Administration pénitentiaire qui se chargerait de surveiller l’ancien homme fort de Ndjamena 24h/24. Une sorte d’assignation à résidence surveillée. Ce, pour une durée de 60 jours. Cela va prendre fin le 6 juin prochain. Mais, Hissein Habré va-t-il retourner en prison après le 6 juin ? Tout porte à croire que non. En tout cas, son conseil Me Ibrahima Diawara n’a pas attendu la date butoir pour se signaler. L’avocat a saisi d’une requête le juge de l’application des peines, pour demander une prorogation. «Nous espérons que nous ne retournerons pas en prison. Il avait mis 60 jours, on pense que ce sera encore pour 60 jours. En tout cas, les motifs pour lesquels le Président Habré a été sorti de la prison du Cap Manuel sont toujours là. Son âge avancé (78 ans), la pandémie qui est toujours là, rien n’a changé. En plus, la prison du Cap Manuel est restée le centre de rétention des détenus, des gens qui sont mis en quarantaine. Donc on pense qu’il va proroger», s’est confié l’avocat attitré de Habré.
Il semble, en tout cas, que le ministre de la Justice, garde des Sceaux est du même avis. En effet, lors de sa dernière sortie, Me Malick Sall avait laissé entendre qu’il était très probable que le juge prolonge le séjour de Hissein Habré dans son domicile. Et l’ancien Président tchadien peut d’autant plus garder espoir de rester chez lui que, pour ordonner la permission de sortir, le juge Babacar Ndiaye Fall s’était fondé sur l’article 89 du décret 2001-362 du 4 mai 2001 relatif aux procédures d’exécution et d’aménagement des sanctions pénales et dont la finalité est de «conserver la dignité du condamné et de le maintenir dans la société», et que cela ne prendra effet que «lorsque la santé du détenu et, au-delà, sa vie auront été préservées». Une lueur d’espoir pointe donc à l’horizon pour Hissein Habré.
Alassane DRAME