Ousmane Sonko n’est donc pas fatigué du chapelet de procès dans lequel il est impliqué pour ouvrir d’autres fronts ? Le président de Pastef-Les Patriotes, qui, lors d’une récente sortie a donné sa version de la visite que lui a rendue l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, a vu ce dernier se défouler sur lui, allant jusqu’à laisser entendre que le maire de Ziguinchor n’avait pas jeûné ce jour-là. Dans un enregistrement audio publié sur internet, le président du parti Rewmi déclare que Ousmane Sonko «a menti éhontément sur les circonstances et le contenu de notre entretien 27 mars».
Le président du parti Rewmi a porté la réplique à la sortie médiatique d’Ousmane Sonko. Ce dernier, dans une interview avec la chaine privée Walfadjri Tv, a soutenu que l'ancien président du Conseil économique social et environnemental (Cese) a débarqué chez lui un matin de bonne heure pendant le Ramadan pour s'entretenir avec lui sur la situation politique nationale.
Une version qu’Idrissa Seck conteste avec fermeté. Dans un enregistrement audio publié sur internet, le président du parti Rewmi déclare que Ousmane Sonko ment. «J'ai écouté avec beaucoup de tristesse mon jeune frère Ousmane Sonko mentir éhontément sur les circonstances et le contenu de notre entretien du 27. Qu'il se souvienne simplement m'avoir dit ce ‘’Fajr’’, qu'il n'avait pas encore commencé à jeûner parce qu'il était encore malade, d'où son retard d'ailleurs pour se préparer et descendre. Maladie que personnellement je n'ai pas observée au cours de notre entretien où il s'est montré particulièrement en forme», a d'emblée déclaré Idrissa Seck. Avant de poursuivre en faisant appel, comme à son habitude, aux versets du Coran. Ainsi, il poursuit que «malgré les douloureuses circonstances qu'il vit, ou peut-être même surtout à cause de ces circonstances-là, il aurait avantage à méditer sur ce verset du Coran ‘’Et la vérité est venue, le faux a disparu, car le faux est destiné à disparaître’’». Le président de Rewmi estime ensuite que «cela l'aidera à arrêter la manipulation».
Poursuivant sa déclaration, Idrissa Seck dira que «n'eût été l'épreuve douloureuse qu'il traverse en faisant face à la justice de son pays pour mensonge et diffamation d'une part, et possibilité de viol d'autre part sur une jeune fille de 20 ans, j'aurais été extrêmement dur envers lui». Mais, dit-il encore, dans ces circonstances, conformément à l'enseignement prophétique, il doit d'abord lui exprimer sa solidarité face aux épreuves qu'il traverse. «Lorsque ces épreuves seront révolues, d'une manière ou d'une autre, je pourrai lui apporter, preuve à l'appui, la réponse qui est très simple :’’Il sait qu'il ment et que la malédiction d'Allah s'abat sur le menteur dans ces circonstances’’».
Sidy Djimby NDAO