Les commerçants étaient montés au créneau pour dénoncer la baisse des prix imposée par le gouvernement en ce qui concerne le riz, le sucre, l’huile raffinée, entre autres produits. Cependant, lors de la rencontre avec les acteurs hier, le gouvernement a annoncé des mesures complémentaires pour accompagner les commerçants. Ainsi, ces derniers ont lâché du lest et décidé d’appliquer les nouveaux prix.
Le ministre du Commerce a présidé, hier, à la Direction du commerce intérieur une rencontre avec les acteurs du commerce, en l’occurrence les industriels, les importateurs du secteur de l’huile, du sucre du blé et du maïs afin d’examiner la situation au lendemain des mesures de baisse des prix des denrées de première nécessité prises par le gouvernement. Durantcette rencontre, explique le directeur du Commerce intérieur, Oumar Diallo, le gouvernement a échangé avec les acteurs sur les mesures complémentaires pour l’application des prix qui ont été fixés ; mais aussi et surtout de garantir un approvisionnement correct du pays durant une période de six mois. «Aussi bien les industriels que les commerçants se sont résolument engagés à procéder immédiatement à l’application des prix et à faciliter leur applicabilité sur le terrain», s’est d’emblée réjoui le directeur du Commerce intérieur qui précise dans la foulée que les acteurs concernés travaillent sur des propositions à soumettre au gouvernement sur les voies et moyens à trouver pour assurer l’approvisionnement correct du pays en riz, sucre, huile, blé, maïs, pendant au moins six mois. A cet effet, dit-il, un comité technique restreint a été mis en place en vue de faire des propositions concrètes allant dans le sens de sécuriser l’approvisionnement du pays sur une période de six mois.
Les propositions complémentaires du gouvernement acceptées par les commerçants
Revenant sur les mesures et les propositions qui ont été et acceptées et partagées avec les commerçants, il s’agit, informe Oumar Diallo, concernant le riz, de permettre à ceux qui avaient dédouané un stock assez conséquent de 25 tonnes de leur apporter un appui sous forme d’avoir pour qu’ils puissent tout de suite passer à l’application des nouveaux prix au niveau import, demi-gros et au niveau du détail. S’agissant de l’huile végétale raffinée, il révèle qu’il y avait une importante quantité d’huile en bidons de 20 litres qui avait été déjà dédouanée et entreposée. Suite à ce constat, dit-il, l’Etat a décidé de faire un effort d’appui à travers un avoir sur les frais de dédouanement qui avaient été déjà supportés par les commerçants sur ces produits qui concernaient une quantité égale à 313 conteneurs. Ce qui a permis, ajoute-t-il, d’avoir des prix en gros, demi-gros et en détail, acceptés par les importateurs et les distributeurs. Par conséquent, ils pourront écouler ces produits en fonction des nouveaux prix de l’huile. «Pour garantir l’approvisionnement correct du pays en sucre sur une période assez longue, il a été retenu d’examiner la possibilité en relation avec l’industriel la Css et les importateurs de pouvoir mettre sur le marché une quantité suffisante de sucre jusqu’en fin d’année ; et, en tenant compte du prix du sucre à l’international qui ne cesse de monter et pouvoir constituer une réserve qui puisse permettre d’être à l’abri par rapport à la situation qui nous impose d’anticiper sur les achats futurs qu’on doit avoir sur le secteur. De son côté, le représentant des commerçants, Moustapha Lo, de l’Unacois Jappo, a salué la pertinence de la décision du gouvernement, avant d’appeler au respect des prix fixés.
M. CISS