L’opposition ne compte pas abdiquer face à la situation qui sévit actuellement par rapport au rejet de leurs dossiers de candidatures. Un peu partout dans les différentes localités du pays, les opposants politiques ont été renvoyés avec leurs dossiers par les préfets, pour une raison ou une autre. C’est le cas de Yewwi Askan Wi à Mbour où le dossier n’a pas été accepté parce qu’incomplet, selon le préfet. Le recours ayant été déposé, l’affaire sera débattue devant la Cour d’appel de Thiès demain mercredi.
La Cour d’appel de Thiès va connaitre demain du recours déposé par Yewwi Askan Wi relativement au refus, par le préfet de Mbour, de recevoir leur dossier. Me Abdoulaye Tall du Pastef et ses camarades ne s’étaient pas fait prier pour saisir illico presto le juge d’appel de Thiès qui couvre le ressort de Mbour afin de les départager avec le l’autorité administrative. Yewwi Akan Wi demande au juge d’ordonner au préfet de recevoir leur dossier de candidature. Car, pour l’avocat, c’est un argument fallacieux rendu par le préfet pour les empêcher de se présenter aux locales. La robe noire ne veut pas admettre qu’il a un dossier incomplet, comme le prétend le préfet de Mbour.
La semaine dernière,rappelons-le, l’avocat s’était résigné à retourner avec son dossier lorsqu’il lui a été notifié que c’était incomplet. Très en colère contre le préfet, il a estimé que ce dernier ne voulait pas, en réalité, admettre les dossiers de l’opposition. En clair, pour lui, le préfet fait une «discrimination entre les candidats du pouvoir, ses alliés et l’opposition». Il en a pour preuve les dossiers qui ont été admis dans cette localité. A l’en croire, les seuls candidats qui ont été reçus et dont les dossiers ont été admis, ce sont le candidat du pouvoir et les deux candidats alliés du pouvoir. Ce qui, à ses yeux, est un précédent dangereux créé par le préfet dans un Etat de droit. En fait, ce n’est pas seulement à Mbour, car, dans plusieurs autres localités du pays, pour ne pas dire toutes, les dossiers de la coalition Yewwi Askan Wi et de l’opposition en général ont été rejetés pour une raison ou une autre, suscitant l’ire des leaders politiques. Ou l’opposition ne maîtrise pas les conditions de recevabilité des dossiers ou bien ce sont les préfets qui parfois ne maîtrisent pas les textes comme c’est le cas avec la coalition «Defar sa Gokh» où la Commission électorale nationale autonome (Cena) a été obligée de les recadrer.
Alassane DRAME