La Chambre d’accusation n’a pas suivi les conseils de Cheikh Sarr dans leur requête aux fins d’annulation de la procédure. Ayant examiné, la semaine dernière, le recours des avocats du colonel et ancien patron de la Section de recherches, la juridiction d’instruction du second degré, qui avait remis le délibéré à huitaine, a rendu son arrêt en rejetant la requête introduite. Elle rejoint ainsi le Parquet général dans ses réquisitions tout en ordonnant, en quelque sorte, la poursuite de la procédure d’instruction.
La procédure d’instruction à l’encontre de Doro Faye et de Cheikh Sarr va se poursuivre. Les chefs d’inculpation pèsent toujours sur leurs têtes. Tel en a décidé la Chambre d’accusation qui a rendu sa décision par rapport à la requête aux fins d’annulation de la procédure introduite par les conseils du colonel et ancien patron de la Section de recherches. En effet, la juridiction de recours, qui a statué sur la demande la semaine dernière, avait renvoyé le délibéré à huitaine. Et comme promis, l’arrêt de la Chambre a été rendu et il n’est pas en faveur du requérant. En effet, la juridiction d’instruction de recours a rejeté la demande. Une décision qui confirme le représentant du Parquet général qui s’était farouchement opposé à la requête, dans ses réquisitions. En outre, la décision de la Chambre d’accusation a comme effet d’ordonner la poursuite de l’instruction. Ainsi, les actes posés par le magistrat instructeur tiennent encore et les charges précisément les chefs d’inculpation pèsent toujours sur les têtes de l’homme d’affaires et du colonel.
Pour rappel, les avocats du colonel Cheikh Sarr avaient introduit une requête aux fins d’annulation de la procédure au motif qu’il y a un vice, car le juge, estiment-ils, a manqué de poser certains préalables dans la procédure d’instruction. Et ce n’est pas tout, pour les robes noires, l’ancien patron de la Section de recherches a été déjà entendu dans la procédure, en qualité de témoin et mieux, jamais, selon les avocats, la partie civile ne l’a cité depuis le début de l’affaire. Ces arguments n’ont convaincu ni le Parquet général encore moins les juges de la Chambre qui ont rejeté la demande.
Le colonel Cheikh Sarr, rappelons-le, est accusé d’avoir touché indûment 400 millions de francs, dans la procédure de vente de terrain sis sur le site de l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Zakiroulah Sow, qui a initié la plainte, accuse Doro Gaye de l’avoir grugé à hauteur de 1,2 milliard de francs. Doro Gaye reconnait tout en apportant des explications, mais pour sa part, le colonel Sarr rejette les accusations.
Alassane DRAME