REGROUPEMENT FAMILIAL DE SENEGALAIS EN FRANCE : Les demandeurs de visa et le Frapp brocardent l’ambassade de France à Dakar




 
 
 
Le collectif des demandeurs sénégalais de visas et regroupement familial a fait face à la presse hier pour dénoncer la léthargie de l’ambassade de France sur leur dossier de demande de regroupement familial. Accompagné par le Frapp, ce collectif a dénoncé l’attitude de l’ambassade de France au Sénégal.
 
Le collectif des demandeurs sénégalais de visas et regroupement familial a fait face à la presse hier au siège du Front anti-impérialiste populaire et panafricaniste (Frapp) pour dénoncer la lenteur de la délivrance de visa. Cette association regroupe des Sénégalais qui pour la plupart ont leurs conjoints en Europe. «Pour faire le regroupement familial, nous vivons un véritable calvaire parce que ça ne devrait être que de l’administration. Cette procédure ne doit pas dépasser deux mois ; malheureusement elle excède cette date. Il y a des femmes qui font de fausses couches à cause du stress, des enfants se sentent abandonnés par leurs parents. C’est seulement au Sénégal que ces procédures prennent tout ce temps. Il y a une véritable mafia dans la recherche de rendez-vous. Ce qui est inadmissible», dénonce Jean Jérôme Diatta.  
Prenant la parole, le secrétaire exécutif du Frapp regrette la non-tenue du sit-in à l’Ambassade de France. Guy Marius Sagna : «en 2022, ils avaient organisé un sit-in devant le portail de l’ambassade de France. Des membres de Frapp comme Aliou Gérard Koïta ont été mis en garde à vue. Par la suite, certains ont eu gain de cause et reçu des visas pour dénoncer l’attitude irresponsable de l’ambassade. Je dénonce le prétexte brandi par le préfet de Dakar pour interdire cette manifestation».
Et comme d’habitude, il a attaqué ses collègues parlementaires qu’il accuse d’omerta sur cette question. «Depuis deux ans, aucune commission d’enquête parlementaire n’a été évoquée à l’Assemblée nationale pour régler définitivement cette question. Nous avons failli à notre mission. C’est une honte», dénonce le parlementaire.
Prenant l’exemple de la défunte femme du gendarme Didier Badji qui résidait en France et décédée quelques mois après son mari, Guy Marius Sagna lâche : «Daba Diouf, en septembre 2023, a eu l’accord du préfet d’Evry en France pour le rapprochement de ses deux enfants mineurs restés au Sénégal. Mais l’ambassade de France a confisqué leurs passeports en août 2023. Malheureusement, l’ambassade a répondu le 16 août 2024. Le prétexte mensonger de l’ambassade, c’était que le préfet avait refusé la demande. C’est pour vous dire que le consulat et l’ambassade ont toujours menti», fait-il savoir avant de conclure : «si la situation se poursuit, je déposerai une lettre de protestation à l’ambassade. Nous exigeons la restitution de visas aux ayants droit». 
 
BMS
 
 
 
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