Changer les habitudes alimentaires des Sénégalais, c’est la volonté du Consortium pour la recherche économique et social (Cres) qui, avec l’appui de ses partenaires, veut ainsi lutter contre les maladies non transmissibles. Cela doit passer par l’amélioration de l’environnement alimentaire. Hier, un atelier a été organisé par le Cres pour faire part de l’état des lieux et rendre compte de la nécessité pour chaque individu de prendre l’option de changer son alimentation et ainsi soulager le système de santé de notre pays. Les couches vulnérables sont surtout ciblées. Un projet est en cours pour aider en ce sens.
Face au fléau des maladies non transmissibles comme le diabète, l’hypertension etc., il urge d’agir. Ainsi, pour jouer leur partition, le Consortium pour la recherche économique et social (Cres) avec l’appui de ses partenaires, ont entamé un projet qui a déjà fait environ trois ans. Ledit projet de recherche est intitulé « Agir sur les environnements alimentaires pour un accès universel à des régimes alimentaires sains au Sénégal ». Le souhait du Professeur Abdoulaye Diagne et ses partenaires, c’est de discuter de la manière de créer des environnements favorables à des régimes alimentaires sains, partager les résultats de la recherche sur la malnutrition et les maladies non transmissibles (Mnt) et inciter les parties prenantes à adopter des systèmes alimentaires plus sains. Hier, un atelier a été organisé pour rendre compte du l’état des travaux et sensibiliser sur la nécessité de changer les habitudes alimentaires. Selon les participants, ce qui est fondamental, c’est l’environnement alimentaire. C’est cela qui influe sur les habitudes alimentaires. Or, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) a même constaté que les maladies non transmissibles, notamment le diabète, l’hypertension, l’obésité, le surpoids, sont causées par l’inactivité physique, la mauvaise alimentation, la dénutrition etc. Il est important selon le Pr Diagne d’agir pour « combattre les différentes formes de malnutrition ».
Selon Mme Aminata Diop Ndoye, secrétaire au Conseil national de développement, il faut à chaque individu de se lancer un « défi » par rapport à son alimentation. Pour elle, c’est une option individuelle, un effort que chaque personne doit faire. Tout de même, les participants sont conscients que c’est « l’environnement alimentaire qui influe sur le mode d’alimentation », comme l’atteste le Docteur Fanta Ndioba Sylla. Cette dernière est revenue sur les constatation de l’Oms pour dire que 45% des décès au Sénégal sont dus au maladies non transmissibles qui sont causées, en grande partie, par la malnutrition ou les aliments de mauvaise qualité.
Partenaire du CRES, la Centre de recherches de développement international apporte sa pierre à l’édifice. Selon Geneviève Laroche spécialiste de programme principal au Crdi, il faut surtout toucher les couches les plus vulnérables. Le Crdi travaille, selon elle, à « favoriser les aliments sains et durables » et que ce soit « davantage disponible aux populations vulnérables » ; une façon, selon elle, d’améliorer la santé de la population et d’éviter les maladies non transmissibles. Représentant du ministre de la Santé, Amadou Doucouré s’est dit fier des travaux qui sont en train de se faire et promet l’accompagnement de l’Etat. A l’en croire, déjà, le ministère a mis en place un livret de recette à base de produits locaux qui est proposé aux ménages.
Alassane DRAME