RECRUTEMENT CLANIQUE, MANAGEMENT SOLITAIRE, NEPOTISME, MANQUE DE MATERIEL ET D’OUTILS DE TRAVAIL … La sous-section Sutelec de l’Aser tire à boulets rouges sur le Directeur Baba Diallo



 
 
Un management solitaire et tyrannique, un recrutement familial, massif et abusif des reclassements et promotions claniques basés sur le népotisme, un manque criard de matériel et d’outils de travail, un parc automobile et des dotations en carburant à la solde du Directeur pour ses activités politiques, c’est le tableau sombre de la gestion de Baba Diallo à la tête de l’Aser, dénoncée, hier, par la sous-section maison du Sutelec.
 
 
 
Rien ne va plus entre le Directeur général de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser) et le personnel regroupé au sein du Syndicat unique des travailleurs de l’électricité (Sutelec, sous-section Aser), dirigé par Alioune Badara Lo. En effet, ces travailleurs de l’Agence qui souffrent en silence depuis six ans de la mauvaise gestion du Directeur de l’Aser ont, cette fois-ci, décidé d’élever la voix pour faire entendre leur mal-vivre. A cet effet, ils ont arboré le rouge, entonné des refrains pour le départ du Directeur de l’Aser tout en brandissant des pancartes qui résument la situation délétère dans laquelle Baba Diallo aurait plongé l’Agence sénégalaise d’électrification rurale. Ainsi, l’on pouvait lire entre autres inscriptions, «Pour un accès universel, recentraliser les missions de l’Aser ; promouvoir l’électrification rurale, c’est contribuer à la réduction de la pauvreté ; parc automobile Aser réservé aux activités politiques et familiales du Dg ; halte aux missions sans perdiems». Un mouvement d’humeur auquel a pris part le secrétaire général du Sutelec, Habib Aïdara. «L’Aser bénéficiant de la confiance de ses nombreux partenaires techniques et financiers déroule des projets d’électrification rurale de grande envergure sur toute l’étendue du Sénégal. Ce qui a permis de booster le taux d’accès à l’électricité. Mais, depuis 2016, avec l’avènement de Baba Diallo à la tête de l’Agence, désillusion, frustration, injustice et mauvaise gestion sont devenues les maux quotidiens des travailleurs. Le Dg de l’Aser est en train de s’illustrer par une gestion gabegique, clanique, clientéliste, affairiste et laxiste dans tous les domaines», relève le Sg du Sutelec sous-section Aser.
 
Ces recrutements claniques et politiques qui asphyxient le budget de l’Aser
 
Poursuivant, il révèle que tous les postes ont été presque doublés depuis l’arrivée de Baba Diallo par des recrutements jugés «népotiques» au sein de sa famille, des militants et ressortissants de son village natal, Nguidjilogne. «Les avancements et promotions sont l’apanage des membres de sa cour depuis son arrivée. Des agents ont fait dix ans de service sans avancement au moment où ses hommes bénéficient de son favoritisme et avancent chaque année. Grande opacité pour tout le personnel sur les réformes envisagées par la tutelle concernant le secteur, si ce ne sont des messages de menace de chômage pour tous après réalisation de l’accès à l’universel. Pour accéder à un poste de stagiaire, deux seuls critères sont éligibles : être militant ou ressortissant de son village. L’Aser agonise à cause des dettes aux fournisseurs, mais Baba Diallo préfère recruter, prendre des stagiaires pour satisfaire sa famille, sa clientèle politique, que de payer les prestataires», égrène Alioune Badara Lo, avant d’interpeller le Conseil d’administration à sévir pour mettre fin à ces recrutements qui, dit-il, sont en train d’asphyxier le budget de l’Aser. Ce n’est pas tout, puisque le syndicat accuse le Dg de l’Aser d’utiliser le parc automobile de l’Agence et sa dotation en carburant pour ses activités politiques. «L’Aser est aujourd’hui confrontée à un manque criard de matériel et d’outil de travail : pas de photocopieuses, des secrétaires sans imprimante ou matériel de bureau et un parc informatique désuet ; le système d messagerie interne de l’Aser ne fonctionne plus depuis des mois et les pc démarrent difficilement à cause d’un serveur central défectueux», martèle le secrétaire général du Sutelec sous-section Aser qui s’inscrit dans une perspective de représailles pour amener le patron de l’Aser à reculer à défaut de quitter.
 
M. CISS 
 
 
 
 
 
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