RECOURS CONTRE L’ORDONNANCE DE REFUS DE MISE EN LIBERTE PROVISOIRE : Les avocats de Samuel Sarr devant la Chambre d’accusation le 4 mars prochain




 
 
Après le refus de sa mise en liberté provisoire, Samuel Sarr ne compte pas abandonner. Convaincu de son innocence, l’ancien Directeur général de West African Energy (WAE) est en train de mener un combat sérieux pour voir la lumière au bout du tunnel. Le 5 février dernier, le juge d’instruction chargé du deuxième cabinet avait rejeté sa demande de mise en liberté provisoire, en évoquant un faisceau de motifs. Estimant l’argumentaire du magistrat instructeur non fondé, il avait interjeté appel de l’ordonnance, par le biais de ses avocats. Le 4 mars prochain, la juridiction d’instruction de recours va statuer sur cet appel. Pour autant, le 14 février, une autre requête aux mêmes fins a été déposée sur la table du juge.
 
 
 
La liberté provisoire, Samuel Sarr tient à l’obtenir même s’il lui faudra se battre jusqu’à la dernière énergie. L’ancien Directeur général de West African Energy (WAE) estimant n’avoir rien à se reprocher dans cette affaire, surtout après avoir été conforté par le rapport de l’expert Alioune Touré, considère qu’il est en droit, de humer l’air de la liberté, mêmes s’il s’agit d’une liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire. Avant même que le juge d’instruction du deuxième cabinet ne statue sur sa requête aux fins de mise en liberté provisoire qu’il avait déposée le 14 février dernier, ses avocats vont aller lui chercher le quitus de sortie, devant la Chambre d’accusation. En effet, Mes Baboucar Cissé, Cheikh Ahmadou Ndiaye et Dionwar Soumaré sont convoqués devant la juridiction d’instruction de recours pour défendre leur client sur l’appel interjeté contre l’ordonnance de refus de mise en liberté provisoire du juge rendue le 5 février dernier. La défense de Samuel Sarr avait, en effet, estimé que le magistrat instructeur n’avait p4as présenté de motivations suffisantes pour rejeter leur requête. C’est ainsi que les avocats avaient, le lendemain, fait appel de l’ordonnance.
Rappelons que le juge Makha Barry avait soutenu, dans son ordonnance plusieurs arguments. Entre autres motifs de refus, il avait considéré que le rapport de l’expert Alioune Touré, qui blanchit d’une certaine manière Samuel Sarr, présentait quelques incohérences, outre le fait qu’il était en contradiction avec celui du cabinet Mazars. Il a considéré qu’il fallait faire une confrontation entre les experts. En outre, le juge a soutenu que la sortie de Samuel Sarr pourrait lui permettre une concertation avec des tiers impliqués et ainsi entrainer l’altération ou la destruction de preuves. Samuel Sarr pourrait aussi, selon lui, exercer des pressions sur des témoins. Loin d’en finir, le magistrat instructeur a relevé le fait qu’il s’agit de faits graves avec une somme importante, notamment 2 millions d’euros et la qualité de l’ancien DG de WAE pourrait lui permettre de fuir et se soustraire à l’action de justice. Makha Barry soutient également qu’il y a des charges sérieuses et concordantes contre Samuel Sarr qui sont fondées sur des éléments matériels relatifs à des flux financiers non justifiés ; mais également des transactions suspectes entre Afrinvest de Samuel Sarr et WAE. Autant d’arguments sur lesquels s’était fondé le juge pour rejeter la demande.
Par ailleurs, après avoir interjeté appel, les avocats de Samuel Sarr ont déposé une nouvelle demande sur la table du juge, aux mêmes fins, au lendemain de l’audition au fond de leur client. Une ordonnance du juge n’est pas encore rendue pour cette nouvelle requête. En attendant, la Chambre d’accusation va se pencher sur le recours.
 
 
 
 Alassane DRAME
 
 
LES ECHOS

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