RECONDUITE OU NON DU BUREAU DU CNG : Des composantes de la lutte prônent une Fédération de lutte ou la révision des règlements, d’autres votent Bira Sène




 
A quelques jours de la fin du mandat de l’actuel bureau du Comité national de gestion de la lutte, nous avons interrogé les composantes de la lutte à propos d’un potentiel renouvellement ou reconduction du directoire de l’instance. Les écoles et écuries de lutte et les entraîneurs optent pour une mise en place d’une Fédération de lutte. Le président des managers Bourkhane Wade apprécie le travail fait par le bureau dirigé par Bira Sène, mais fustige le règlement. Nous avons aussi tenté de joindre certains promoteurs ; Sitor Ndour du côté des arbitres était injoignable et le président des amateurs de lutte Doudou Diagne Diecko vote Bira. Gris Bordeaux, le président des lutteurs en activité, nous a confié au bout du fil ne pas être dans les dispositions de parler de ce sujet.
 
 
 
Cheikh Niang président de l’association des écoles et écuries de lutte du Sénégal : « je prône une Fédération »
 
« Il faut que les gens sachent que le Cng n’est pas électif. A la fin de ce mandat, c'est au ministère des Sports qu’incombe la décision de nommer le prochain président et son bureau. Je prône une Fédération parce qu’on a quand même 152 écoles et écuries, et des lutteurs qui encaissent des centaines de millions. On ne doit pas rester sur ce modèle de Cng qu’on n’a depuis plus de 25 ans.
Il n'y a pas de quoi blâmer l’actuel bureau du Cng. Je suis membre du Comité directeur et je peux vous assurer qu’ils sont réguliers et attentifs à nos suggestions, ils remplissent leur cahier de charges, les réunions sont tenues régulièrement et ils tiennent les Ag et un bilan est présenté au ministère à chaque fin de saison. Il faut aussi avouer que les textes et règlements doivent être revus ».  
 
Aliou Ba, président de l’Association des entraineurs de lutte : « on doit aller vers une Fédération comme toutes les autres disciplines »
 
« Il y’a beaucoup de bruit effectivement autour de la fin du mandat du Cng de lutte. Mais pour moi, le plus important n’est pas là. On doit aller vers une Fédération comme toutes les autres disciplines. C’est vrai que la lutte a sa particularité et peut-être que les gens parleront des acteurs privés, mais nous pouvons, avec une meilleure organisation nous ériger en Fédération. Nous avons la ressource humaine qu’il faut et les personnes morales qu’il faut.
En cas de renouvellement des instances, il faut savoir que diriger le Cng demande de l’expérience et de l’expertise, ça demande une administration. L'équipe actuelle a apporté beaucoup d'avancées dans les secteurs de la lutte. Ils doivent cependant avoir une démarche inclusive et collective ».
 
Bourkhane Wade, président des managers : « le Cng est une administration qui ne peut pas être à la charge de n’importe qui »
 
« Le renouvellement des instances du Cng de lutte dépend du ministre qui peut les reconduire ou non en se basant sur le bilan. Les profils sont nombreux mais il faut savoir que le Cng est une administration qui ne peut pas être à la charge de n’importe qui. Il y’a bien des choses qu’on peut reprocher à l'équipe actuelle, comme par exemple les sanctions, les contradictions par rapport au règlement, mais il faut reconnaître qu’ils font aussi du bon boulot. On ne peut pas dire qu’ils n’ont rien fait parce que sincèrement, ils ont accompli bien des choses dans le développement de la lutte. Leur avenir dépend maintenant du ministre des Sports ».
 
Doudou Diagne Diecko, président des amateurs de lutte : « il y’a des mercenaires et des escrocs que certains candidats envoient chez la ministre des Sports pour des lobbyings »
 
« Le problème est qu’il y’a des gens qui veulent prendre la présidence du Cng et passent par des courtiers du parti au pouvoir. Il y’a des mercenaires et des escrocs que certains candidats envoient chez la ministre des Sports pour des lobbyings. J’étais contre Bira Sène mais quand j’ai vu les réformes qu’il a faites, je reconnais que c’est un bosseur. Les gens parlent de règlement pour l’atteindre mais il n’en est rien.
Il passe ses journées au Cng, répond au téléphone, parlent aux gens et collabore avec les gens. Il est ouvert et travailleurs. Si ça ne dépendait que de moi, je vais renouveler Bira Sène pour un autre mandat. On ne doit pas donner ce Cng a n’importe qui. La lutte est un facteur de développement donc il ne faut pas en faire n’importe quoi ».
 
 
 
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