RECENTES MANIFESTATIONS A DAKAR Y en a Marre tacle sévèrement Macky Sall et le régime



 
Avant-hier, alors que le maire de Mermoz Sacré-Cœur avait été convoqué au tribunal, il y a eu pas mal d’affrontements entre militants de l’opposition et forces de l’ordre. Et dans la journée, les leaders Ousmane Sonko, Barthélemy Dias et Malick Gakou ont été arrêtés. Même s’ils ont été  relâchés plus tard, la situation est restée très tendue. Pour Y’en a Marre, l’Etat n’a pas tiré de leçon des dernières manifestations.
 
 
Le mouvement Y’en a Marre a déploré les derniers affrontements du mercredi passé. Pour Aliou Sané et ses camarades, le chef de l’Etat devrait tirer des enseignements des événements de mars dernier. «Le Sénégal a frôlé hier (mercredi) une situation de chaos identique ou pire que celle traversée au mois de mars dernier. C'est à croire que le régime du Président Macky Sall n'a pas tiré toutes les leçons de ces douloureux événements, à l'issue desquels le peuple pleure encore ses 14 martyrs», a déclaré le mouvement, dans un communiqué.
Pour les activistes, encore une fois, le régime présidentiel fragilise la démocratie. Et l’arrestation des leaders de l’opposition lors des manifestations le démontre totalement. «Par les actes de violence inouïe perpétrés sur des citoyens suivis de la brutalité et l'arrestation injustifiée des leaders de l'opposition Barthélemy Dias, Ousmane Sonko, Malick Gakou, le régime de Macky Sall semble déterminé à porter un coup de grâce à notre démocratie qui a déjà beaucoup souffert depuis son accession au pouvoir», renseignent Aliou Sané et Cie.
Pour eux, les arrestations allaient plonger le pays dans un deuxième chaos. En effet, expliquent-ils, les Sénégalais sont plus que jamais conscients et n’acceptent plus que la démocratie soit fissurée. «Le maintien en détention de ces derniers allait plonger le pays tout entier dans un cycle de violence que l'Etat lui-même aurait engendré, et dont les conséquences auraient pu être dévastatrices pour le pays. Car, aucun citoyen sénégalais épris de démocratie et de justice n'aurait accepté ce pas vers "l'enterrement" annoncé de l'opposition politique».
Enfin, Y en a marre rappelle au Président Macky Sall que la stabilité du pays relève en premier de sa responsabilité. «Et préserver cette stabilité dans le contexte actuel, c'est garantir la tenue d'élections locales libres et transparentes le 23 janvier 2022, avec la pleine participation des différents candidats investis par l'opposition comme le pouvoir», indiquent les activistes.
 
Khadidjatou DIAKHATE
 

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