REBONDISSEMENT DANS L’AFFAIRE DE LA CIGOGNE BLEUE La directrice et son employée placées sous mandat de dépôt hier



 
L’affaire de la crèche «la Cigogne Bleue» connait un rebondissement. En effet, jamais inquiétée dans la procédure, Yacine Sène, la directrice de l’établissement ainsi qu’une employée sont aujourd’hui dans de sales draps. Hier, elles ont été toutes les deux inculpées et placées sous mandat de dépôt. C’est suite à l’enquête menée ces derniers temps par les éléments de la Sureté urbaine.
 
C’est presque un coup de théâtre dans l’affaire de la Cigogne Bleue. Jusque-là pas inquiétée dans la procédure, la directrice de l’établissement se retrouve depuis hier dans une très mauvaise posture. En effet, elle a été inculpée et placée sous mandat de dépôt, pour homicide involontaire. Elle n’est pas la seule, car une employée de la crèche a également été placée. Une bataille gagnée, dirait-on, par le père du bébé de 10 mois, Magor Dia, qui s’est toujours battu pour que le dossier évolue et que l’on situe les responsabilités, convaincu qu’il était qu’il y avait négligence quelque part. L’arrestation de ces deux personnes intervient à la suite de l’enquête menée par les éléments de la Sureté urbaine.
Le Commissariat central a, en effet, été saisi par le juge du 8ème cabinet d’instruction par délégation judiciaire. Le magistrat instructeur avait demandé aux limiers de la SU de faire une nouvelle enquête et de procéder à des interpellations si nécessaires.Démarrant leurs investigations, les enquêteurs ont d’abord entendu la partie civile. Par la suite, ils ont interrogé des membres du personnel de la crèche. C’est ainsi qu’après de solides soupçons sur la responsabilité de la directrice et de son employée, les enquêteurs ont conduit l’affaire devant le magistrat instructeur qui a ordonné leur placement sous mandat de dépôt.
Pour comprendre cette affaire, il faut remonter au mois de novembre dernier. L’enfant de 10 mois, S Dia, qui était sous la responsabilité du personnel de la crèche, a trouvé la mort après qu’on lui a donné à manger. Son père n’arrivait pas à croire à une mort naturelle, puisque l’enfant se portait comme un charme quand il le déposait à la crèche, selon lui. L’autopsie demandée conclut à une asphyxie secondaire des suites d’une fausse route alimentaire. Néanmoins, le père reste persuadé qu’il y a négligence quelque part. Il se bat pour que le Parquet prenne en main le dossier, pour le tirer au clair. C’est ainsi que le Procureur ouvre une information judiciaire mais vise X dans son réquisitoire. Une attitude du Parquet qui n’a pas plus au papa du bébé. Aujourd’hui, X semble être bien déterminé.
Alassane DRAME
LES ECHOS

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