REBONDISSEMENT DANS L’AFFAIRE DE KINIABOUR: La commission domaniale discute aujourd’hui avec toutes les parties



 
L’affaire de Kiniabour semble être une épine au pied des autorités. Après l’inculpation des jeunes villageois et leur placement sous mandat de dépôt, la commission domaniale entre en jeu et va discuter, aujourd’hui, avec toutes les parties. Auparavant, une proposition d’indemnisation a été déclinée par les paysans.
 
Pour un dossier curieux, l’affaire de Kiniabour en est vraiment un. Depuis le début de cette affaire, les autorités adoptent des comportements bizarres. Après un forcing qui s’est soldé par l’arrestation de 5 jeunes villageois qui ont été inculpés par le juge d’instruction de Mbour, place maintenant à la discussion. En effet, aussi étonnant que cela puisse paraître, la commission domaniale de la mairie de Sindia a décidé de se mettre autour d’une table, aujourd’hui, avec les paysans, les responsables de l’Ageroute, ceux de la société chinoise de CWE. Ce, pour discuter de la situation. Une réunion qui risque de foirer, si l’on tient compte de la manière dont l’affaire a été menée depuis le début et qui a mis en colère toute une localité. Cette réunion est venue à la suite de l’envoi en prison des jeunes de Kiniabour, qui ont été placés sous mandat de dépôt pour plusieurs chefs d’inculpation, notamment opposition à des travaux autorisés par le gouvernement, injures publiques, coups et blessures volontaires, menaces de mort et complicité. Ndiaga Seck, Cheikh Tombo Mané, Souleymane Manga et Oumar Ndour sont les victimes présumés des coups et blessures volontaires. Ils ont déposé des certificats médicaux de 3, 7 et 12 jours d’incapacité temporaire de travail.
Selon le conseil des jeunes villageois, Me Seyni Ndione, les autorités judiciaires ont adopté une attitude digne des juges de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), car, ils ont inculpé et placé sous mandat de dépôt les jeunes avant de chercher des preuves. Selon l’avocat, le dossier, qui est entre les mains du juge d’instruction, est vide. Il n’y a rien qui puisse justifier le comportement de l’autorité. A l’en croire toujours, le juge d’instruction est en congé, mais il pourrait poser des actes d’instruction s’il le désire même durant son congé.
 
Alassane DRAME

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