REALISATION SUR FINANCEMENT INTERNE AU TITRE DE LA GESTION 2019: Un règlement exceptionnel des créances du secteur privé sur l’Etat



 
 
Abdoulaye Daouda Diallo et ses services chantent leurs performances à propos du financement interne des investissements sur ressources internes, avec un taux d’exécution de 98%. Des payements exceptionnels qui sont allés essentiellement aux secteurs de l’agriculture, de l’Énergie et des Btp…
 
Le financement interne des investissements sur ressources internes et spécifiquement des infrastructures routières et ferroviaires a été totalement mobilisé. En effet, selon le ministère des Finances, sur des crédits ouverts de 139,9 milliards de F Cfa, les dépenses payées sont de 136,8 milliards de F Cfa, soit un taux d’exécution de 98% au terme de la gestion 2019. Et d’ajouter que le reliquat des crédits non consommés, d’un montant de 3,1 milliards F Cfa, a fait l’objet de report de crédits sur la gestion 2020. Ainsi, précise le ministère, «la totalité des crédits prévus au titre de la gestion 2019 a été totalement exécutée». Ce niveau d’exécution exceptionnelle du budget des infrastructures, explique l’équipe d’Abdoulaye Daouda, avait conforté les récentes sorties du Syndicat national des travailleurs de la construction de bâtiment, du bois et des travaux publics du Sénégal qui avaient «magnifié les efforts de l’Etat» quant au règlement des impayés de l’Etat vis-à-vis des entreprises de BTP. 
Plus de 82 milliards à l’agriculture
 
Sur un autre volet, l’argentier de l’Etat fait savoir qu’une allocation de 82,15 milliards F Cfa, payée intégralement, a été faite au ministère de l’Agriculture. Un montant destiné à faciliter l’accès aux intrants et équipement agricoles (semences, engrais, équipement agricole) et la subvention du prix au producteur d’arachide de la campagne 2018/2019. 
 
Plus de 160 milliards pour le secteur de l’énergie dont 125 milliards à la Senelec 
 
En outre, Abdoulaye Daouda Diallo de préciser que c’est dans le même sillage qu’il a procédé à la mobilisation de 300 milliards F Cfa, pour le règlement des obligations impayées. Près de la moitié de ce montant, soit 125 milliards, est allé à la Senelec, pour faire face aux impayés de 2017 et 2018 au titre de la compensation tarifaire, résultant de la combinaison du blocage des prix de l'électricité et de l’augmentation des cours mondiaux du pétrole. 16,1 milliards F Cfa ont servi à résorber les pertes commerciales dans le secteur de l’énergie, tandis que 15 milliards F Cfa ont été versés au Programme national d’urgence d’électrification rurale (Pnuer). 
 
86,1 milliards F Cfa aux BTP et sphères ministérielles ; 42 milliards pour le payement d’arriérés de frais de location de bâtiments à usage de bureau
 
Le reste de la somme est allé aux BTP et autres opérations diverses telles que les sphères ministérielles et les grands projets de l’Etat dans les secteurs du développement communautaire et des infrastructures (Puma, Pudc, Promovilles), pour 86,1 milliards F Cfa ; aux impayés irrécouvrables de la Banque agricole pour 10 milliards F Cfa et au paiement d’arriérés de frais de location de bâtiments administratifs à usage de bureau pour 42 milliards F Cfa. 
Mbaye THIANDOUM
 
 
 

Dans la même rubrique :