En cette période de forte chaleur, le village de Niassanté a soif. Situé dans la commune de Mbane, département de Dagana, le bourg créé il y a plus d’un siècle et ses environs n’ont vraiment pas été impactés par le Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc). A Niassanté, l’eau potable est aussi rare qu’une larme de chien. L’unique forage, installé vers les années 60, porte les stigmates de la vieillesse. Aux pannes récurrentes viennent s’ajouter les ennuis techniques que connait cette structure. L’eau qui sort de ce forage est salée. Conséquence : elle n’est pas destinée à la boisson quotidienne, mais plutôt au bétail. Une situation qui n’arrange guère la population démunie, obligée de se rabattre sur les bidons de 20 litres d’eau de puits, vendus à 200 F Cfa. Pis, la promiscuité, conjuguée à l’inaccessibilité de l’eau potable, plonge la population dans une situation encombrante et gênante. En plus, pendant l’hivernage, les humains partagent les mares avec les bêtes. Ne sachant pas où étancher leur soif, l’eau boueuse (couleur café au lait) constitue l’ultime recours. Et elle est utilisée aussi bien pour la boisson que pour les tâches ménagères. En saison sèche, les familles démunies se rabattent sur l’eau salée du forage. Dans ce village, les ânes meurent en grand nombre lors de la forte canicule. Le sort des humains reste inquiétant.
Les risques de maladie sont pesants
Conséquence ? Les populations se trouvent exposées à toutes sortes de maladies hydriques, principalement la diarrhée et le choléra. «Nous sommes bien conscients des dangers de la consommation de cette eau, mais nous n’avons pas d’autre alternative. Le robinet le plus proche est à plus de quinze (15) kilomètres d’ici. Il est impossible de dépendre d’un autre village. Nous méritons une autonomie sur ce plan. Les autorités locales ne volent pas à notre secours», clame Djiby Sow. Pourtant, de nombreuses autorités sont venues sur place constater l’état des lieux. Mais, rien ne bouge, selon les riverains. L’un deux, Mamadou Bâ, confie : «Sincèrement, nous ne comprenons rien. Des cohortes passent et repassent, enquêtent sur nos difficultés et repartent sans suivi. Nous n’avons jamais eu d’eau potable, malgré les multiples promesses de la part des politiciens et de nos visiteurs. Pour dire vrai, nous ne sommes pas rassurés. La meilleure réalisation que l’Etat peut faire pour nous, c’est de nous donner de l’eau potable. Comment pouvons-nous vivre sans eau ? C’est hyper dur». Des promesses sans lendemain qui irritent les populations qui crient leur ras-le-bol. Et certaines vont même jusqu’à parler de mépris des autorités à leur égard. Et malheureusement, les autorités locales manifestent un laxisme notoire face aux urgences de la population.
Alassane Mbaye
Les risques de maladie sont pesants
Conséquence ? Les populations se trouvent exposées à toutes sortes de maladies hydriques, principalement la diarrhée et le choléra. «Nous sommes bien conscients des dangers de la consommation de cette eau, mais nous n’avons pas d’autre alternative. Le robinet le plus proche est à plus de quinze (15) kilomètres d’ici. Il est impossible de dépendre d’un autre village. Nous méritons une autonomie sur ce plan. Les autorités locales ne volent pas à notre secours», clame Djiby Sow. Pourtant, de nombreuses autorités sont venues sur place constater l’état des lieux. Mais, rien ne bouge, selon les riverains. L’un deux, Mamadou Bâ, confie : «Sincèrement, nous ne comprenons rien. Des cohortes passent et repassent, enquêtent sur nos difficultés et repartent sans suivi. Nous n’avons jamais eu d’eau potable, malgré les multiples promesses de la part des politiciens et de nos visiteurs. Pour dire vrai, nous ne sommes pas rassurés. La meilleure réalisation que l’Etat peut faire pour nous, c’est de nous donner de l’eau potable. Comment pouvons-nous vivre sans eau ? C’est hyper dur». Des promesses sans lendemain qui irritent les populations qui crient leur ras-le-bol. Et certaines vont même jusqu’à parler de mépris des autorités à leur égard. Et malheureusement, les autorités locales manifestent un laxisme notoire face aux urgences de la population.
Alassane Mbaye